S T Y X

" Regeneration Volume I "




S T Y X
Regeneration Volume 1
Eagle Rock

A l'instar de Foreigner ou d'autres de leurs contemporains que vous croisez dans nos pages dernièrement, Styx publie mais ne se décide toujours pas à proposer un vrai album. Ce « Regeneration I » a fait surface durant leur tournée « Grand Illusion » / « Pieces Of Eight » de l'année dernière, n'étant vendu qu'aux concerts. L'idée, plutôt bonne en elle-même, a pris plus d'ampleur durant la tournée de cette année avec Yes, sur laquelle « Regeneration II » s'est vu proposé à la vente… Si nous avons négligé le premier volume lors de sa parution, profitons de cette nouvelle occasion pour nous pencher sur lui.

D'abord, quelques mots sur le parcours récent de Styx, puisque je trouve toujours ce genre de sorties idéal pour une mise au point : reformation avec Tommy Shaw en 1995, « Brave New World » en 1999 avec Todd Sucherman derrière les fûts laissés par John Panozzo, le déroutant « Cyclorama » en 2003 avec Glenn Burtnik en lieu et place du bassiste Chuck Panozzo plus les claviers (dont ils auraient pu s'abstenir) de Lawrence Gowan, puis « Big Band Theory » en 2005, Glenn cédant déjà sa place, à Ricky Phillips cette fois… Bref, une reformation dont il ne reste aujourd'hui que James Young, donc (Chuck étant quand même présent sur scène). C'est, mine de rien, ce line-up mis à mal que célèbre « Regeneration » puisqu'il s'agit de réenregistrements de classiques du groupe en 2010 (2011 pour le second volume).

L'idée peut paraître saugrenue, surtout en l'absence de Dennis DeYoung, et encore plus vu la focalisation de ce premier volume sur l'immortel « Grand Illusion » ! Mais, en même temps, c'est un signe positif pour la stabilité de cette nouvelle formation, et une indication de volonté à aller de l'avant… Quoi qu'il en soit, n'en reste pas moins que, musicalement, ce n'est guère intéressant, et que la plupart des versions sont bien trop fidèles pour capter l'attention autrement qu'en indiquant le sérieux du line-up actuel. Pourtant, étrangement, l'on ne s'ennuie à aucun moment. Le travail instrumental brille, le feeling se recrée à l'occasion de « Fooling Yourself », et, miracle des miracles, même le moteur de « Come Sail Away » redémarre ! Il fait dire qu'il s'agit là de morceaux quasi-constamment rôdés sur scène et dont le groupe ne s'est donc jamais réellement séparé…

Le reste du disque, outre « Pieces Of Eight » (« Sing For The Day », plus en forme d'exercice), pioche dans les illustres prédécesseurs de ces non moins illustres albums, avec un « Crystal Ball » qu'on n'aurait pas pensé pouvoir être rendu si incroyable en 2010 (mais avec une telle compo, à quoi s'attendre ?), et (miam !) « Lorelei ». Du très lourd, donc, pour un rendu pas fondamentalement intéressant mais rarement décevant, ce qui est assez inattendu. Ces quelques titres sont complétés d'un nouveau morceau, « Difference in the world » qui, sans être intrinsèquement critiquable, est plus humble à côté de ces mastodontes des seventies et fait donc quelque peu pâle figure en fin d'album (Le second volume proposera 2 reprises du premier groupe de Tommy Shaw). Mais l'essentiel à retenir est la qualité très dynamique du quintette actuel (même rejoint par Chuck pour « Fooling Yourself »), chose hautement positive pour l'avenir de Styx. Il y aurait donc encore une vie en aval du fleuve des morts ?

Le site : www.styxworld.com  + myspace.com/styxtheband

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