Code666 Records

Ça faisait un bail, mon dernier contact avec The Oath remonte à la démo «Présages…et Ténèbres». Depuis, pas mal de choses semblent avoir évolué et, de groupe pas mauvais mais encore un rien amateur et anonyme, The Oath s’est transformé en entité cohérente voire efficace. De ce que j’ai pu comprendre via la promo faite autour de la sortie de ce troisième album, «Self-Destructed» est censé évoluer entre le death, le black, le thrash voir le heavy metal…ce qui ne m’apparaît pas vraiment comme une évidence à l’écoute de ces neufs titres. Du black metal, je n’en ai pas entendu du tout et il en va de même pour le thrash que je ne suis pas parvenu à trouver non plus. Par contre du heavy death mélodique oui, en quantité et en qualité. Si je devais classer ce «Self-Destructed» dans une catégorie bien précise, j’opterais plutôt pour le death mélodique influencé par la scène de Gothenburg. N’allez pas pourtant en déduire que The Oath ne fait que nous balancer une énième version d’une musique déjà entendue un demi millier de fois au cours des trois dernier mois car, même si le groupe ne déborde pas d’originalité, la qualité des compos et le juste compromis entre parties agressives et passages mélodiques parviennent à nous faire oublier une filiation un rien évidente. Je n’aime pas trop la présence des parties de clavier, par contre, je concède qu’elles apportent un fond en complète équation avec la ligne musicale choisie. Il en va de même des vocaux clairs qui, invariablement (et à l’exception d’Edge of Sanity), m’ont toujours gonflé dès la première écoute. Le juste dosage rend le compromis suffisamment attrayant et agréable. En résumé, du bon et même, sur certains titres, du très bon death mélodique qui a su conserver une once d’authenticité …ce qui en fait un produit supérieur à la multitude de daubes melodeath dont le genre nous abreuve régulièrement.

Le site http://www.theoath.org + http://www.myspace.com/theoath666

Jordy