AOR heaven

Un mot pour débuter cette chronique : Whaoooooo !
On avait eu peur pendant un moment d’avoir perdu l’âme de la dynamite TNT sur les dernier opus du groupe mais là, on peut dire qu’ils reviennent dans les rangs !
Pas envie de faire dans le sentimentalisme des années phares du hard rock perdues, mais quand même, cet album nous y replonge (flippant ?).

Remettons les choses dans leur contexte :
Groupe norvégien crée en 1982 ayant subi quelques changements de line up notamment en 2006 avec le départ de leur chanteur présent depuis pratiquement le début du groupe, Tony Harnell et, ainsi, l’arrivée de Tony Mills (Anglais). Ce dernier est, on peut dire, un miraculé, lorsqu’en aout dernier, il fait une crise cardiaque à l’aéroport avant de partir pour un concert.
A farewell to arms est donc le 13e album du groupe et, il faut avouer qu’avec tous ces évènements et les deux déceptions des deux précédents albums, on ne s’attendait pas à grand-chose. Mais c’est souvent quand on ne s’attend à rien qu’on a les plus belles surprises.

Cet album comporte douze titres et commence sur les chapeaux de roues avec l« Engine » qui, à lui seul, pourrait résumer la résurrection à laquelle nous assistons : Soli, voix impeccable, refrain accrocheur et riffs speed sans jamais tomber dans l’excès.
On enchaine avec d’autres titres peut-être moins « hard » mais plus « FM », ce qui n’est pas pour nous déplaire (le Hard FM c’est excellent quand c’est bien composé ou plutôt bien boosté.) comme « Refugee » qui vous reste dans la tête sans aucune difficulté.
Sur le titre « Come », la mélodie est beaucoup plus rapide, on ne retient donc pas une mélodie comme sur les autres titres (même le solo est emphatique) mais il a l’avantage de mettre en avant les vocalises de Toni qu’elles soient dans les graves ou dans les aigus.
Certains titres comme « Barracuda » ne déplacent pas des montagnes mais vous laisseront le plaisir de headbanger dans votre vieille 205.
Les riffs s’enchainent et, d’un seul coup, on arrive sur un titre acoustique sans paroles, de « seulement » une minute qui débarque, d’on ne sait où ni vraiment pourquoi, cassant ce rythme effréné. C’est déroutant, pour le coup, et, en fait, un default majeur sur la réalisation de ce Farewell to arms.

La pochette ne se contente pas d’une simple photo de groupe narcissique mais seulement d’un char d’assaut écrasant tout sur son passage. Peut être une façon simpliste d’expliquer aux détracteurs qu’ils ont fait le ménage et que désormais, TNT sont bel et bien présents et reviennent avec le matos !

Le combo composé de Tony Mills (chant) Ronni Le Tekrö (guitare), Victor Borge (basse) et Diesel Dahl (batterie) a donc sorti une galette digne d’un renouveau, mais il faut rester modeste, ils peuvent faire encore mieux.
Dans l’ensemble, cet album est très propre, carré avec des titres puissants, entêtants et mélodieux. A farewell to arms n’est cependant pas homogène, on aura des coups de cœurs et quelques déceptions comme le titre « God natt, Marie » qui est une ballade insipide (dommage que ce soit ce titre qui ferme l’album).
Mais dans tous les cas, il donne envie de monter le son à chaque piste et de voir les frimousses de ces norvégiens se débattant sur scène à coups de décibels à faire fondre des chamallows !
Pour faire simple, une bonne bière devant le feu (il fait froid en Norvège) avec A farewell to arms, et vous êtes parti pour une p’tite tranche de bonheur de cinquante minutes.

Le site : http://www.tnttheband.com/

Mélou.