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VOODOO CIRCLE
" Broken Heart Syndrome "

VOODOO CIRCLE Broken Heart Syndrome

AFM Records

Enfin une bouffée d'air frais dans le monde du Hard Mélodique... Voodoo Circle mérite bien son nom, tant ce projet est un regroupement de talents ayant abouti à une vraie alchimie : formé par le guitariste Alex Beyrodt, forgeron de Primal Fear, Silent Force et autres Sinner, il regroupe David Readman de Pink Cream 69 et Adagio, vocaliste avec lequel Alex a déjà travaillé, le bassiste Mat Sinner, coéquipier de longue date d’Alex, ainsi que le claviériste Jimmy Kresic de Liquid Home, et désormais le batteur Markus Kullman de Dezperadoz et Minotaurus, succédant à Mel Gaynor, pour une équipe germano-britannique haute en couleurs.
Je vous l'annonce d'emblée, des différents talents ici présents autant Hard que Heavy vont se faire sentir, ainsi que d'autres tendances que les membres n'avaient encore jamais exprimées. En premier lieu, le Blues. Le Blues, c'est celui qu'Alex a connu dernièrement apparemment, et qui l'a poussé à baptiser ce second effort « Broken Heart Syndrome ». Le précédent est paru en 2008 mais celui-ci le renvoie aux oubliettes : « Broken Heart Syndrome » est intense, fin, riche, sensible et fort. En un mot : une réussite musicale.
Difficile de décrire cette musique ; elle est bien plus Hard que Heavy, disons, et simplement teintée de Blues... Le tout entre quand même dans le cadre du Hard Mélodique, sans heureusement être formaté (oublions les textes). Le Hard d'abord, c'est celui de Whitesnake évidement, non seulement à cause de cette dose de Blues, mais également le chant de David qui ne cesse de se rapprocher de son homonyme à la voix d'or, dont les intonations se retrouvent souvent autant que la chaleur, la rondeur et la vivacité. « No solution blues » qui ouvre l'album peut le voir se mesurer au maître. L'écriture est à la hauteur, avec « When destiny calls » par exemple, l'un des morceaux les plus Rock, aussi bien que « I'm in heaven » dont la mélodie fluide, s'écoulant souplement comme un félin, ne s'éclipse que derrière le jeu incroyable de délicatesse d’Alex, doux comme le poil dudit félin.
David est incroyable comprenez-moi bien, chaud, rond et envoûtant, ne souffrant aucunement de l'évidente comparaison avec Coverdale, mais Alex réussit à prendre la première place de la scène sans l'éclipser. Son jeu est sensible, dynamique lorsqu'il le faut, et porteur de cette émotivité Blues tout autant que le chant de David. Des accès de virtuosité révèlent ses modèles shred (Malmsteen pour le morceau-titre, « The heavens are burning », « Don't take my heart », ainsi que les motifs néoclassiques de « Wings of fury »), mais l'influence de Blackmore est bien plus intéressante : elle se retrouve à l'occasion des solos de « Devil's daughter », « Don't take my heart », « Wings of fury », ainsi que dans le son très Rainbow choisi par Alex sans doute dans cette optique.
Cet aspect Blackmore va comme un gant à la présence « Purplesque » de l'orgue de Kresic sur « Devil's daughter », « Blind man », et « King of your dreams » qui semble faire référence à « Knocking At Your Back Door », carrément. Tout aussi fin qu’Alex, Jimmy souligne la lourdeur Heavy de ce dernier titre, « This could be paradise » ou du morceau-titre, celle plus Blues du beau « Devil's daughter », et son Hammond dévastateur se voit troqué contre des nappes mélodiques pour les titres plus Hard FM comme « The heavens are burning » ou « Don't take my heart », dans une extension bien pensée de sa palette stylistique. Rythmiquement les choses sont identiques, avec un Speed léger typique des mauvais Malmsteen sur ces derniers titres, côtoyant des morceaux lourds Heavy ou Blues, Mat se distinguant sur les plus lents (« Blind man ») de manière fort efficace, la section rythmique parvenant même à animer les compositions plus standard telles que « Heal my pain » par exemple.
Plus plates que standard en fait, car le reste de l'album est bien typé FM aussi, ne seraient-ce que les refrains de « No solution blues », « When destiny calls », « The heavens are buring », « Don't take my heart » et « Wings of fury » que l'on jurerait avoir été écrits il y a 20 ans, mais ce sens mélodique est ici employé à bien meilleur escient avec le morceau-titre dont la mélodie froide se voit exacerbée par la puissance de l'interprétation, pour ne donner qu'un exemple.
Le résultat est un enfilement de douze titres qui ne vous lâchent pas, aussi chauds que cette Stratocaster posée sur le Marshall de la pochette, menés de main de fer par une équipe irréprochable à tous points de vue. Ni Alex ni David ne font tomber ce disque dans la caricature FM, malgré leur capacité à rivaliser avec le Coverdale le plus hairy ou le Malmsteen le plus figé. Non, les lignes égrenées au début de « Wings of fury » sont virtuoses ET belles, Voodoo Circle n'oublie jamais de jouer pour nous, et parvient presque à tous les coups à remporter notre adhésion. « Broken Heart Syndrome » vibre, transporte, est humain, nous parle. Un vrai vent frais dans un genre trop statique.

Le site : www.voodoocircle.de + myspace.com/voodoocircleband

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