D E V I L
" Time To Repent "






D E V I L
Time To Repent
Soulseller Records

« Time To Repent » est typique des productions que je considère comme du pain béni mais qui, je me rends compte au fil de mes discussions, agace pas mal de monde… Quel que soit votre avis, il y a fort à parier que vous voyiez vite de quoi je parle : Devil officie dans ce genre dépouillé qui veut extraire la moelle la plus pure des 80s. Son originalité est qu'il applique une formule plus souvent employée par les américains à propos du Heavy, alors qu'ils sont norvégiens et jouent plutôt du Doom. Mais pas tout à fait et c'est ce qui démarquera Devil de cette scène qui, malheureusement, en agace plus d'un. « Time To Repent », leur premier album complet, est basiquement Doom, à l'ancienne (leur formation aurait d'ailleurs été décidée à l'occasion d'un concert de Pentagram), mais lorgne copieusement du côté de la NWOBHM, ce qui renforce d'autant plus l'impression d'appartenir à ce courant revival puriste…

Ce qu'ils lui empruntent surtout, c'est cette approche « underground » qui consiste surtout en un son de démo, il faut bien l'avouer, et pas toujours pour le meilleur… Dans le cas de Devil, on pourrait dire que c'est bien pour le pire, tant le son est pauvre, et – surtout – l'exécution approximative. Tout n'est pas pour autant perdu, car s'en dégage une atmosphère fermée et désolée assez intense et c'est, à n'en pas douter, le but recherché. Les morceaux, bien-sûr, n'inventent rien, mais gardent un minimum de personnalité pour captiver l'auditeur (lui arrachant même un fugitif sourire de plaisir à l'occasion d'un « Death of a sorcerer » assez réussi, même)…

Dans le cercle plus restreint du Doom, la formule a été plébiscitée, et Devil est même parti en tournée avec Electric Wizard… une aubaine qui, je l'espère, les poussera à se diversifier, la double-nature du Sorcier Electrique étant la raison de sa réussite… et le temps de cette poignée de morceaux Devil prouve déjà qu'il ne fait pas la sourde oreille aux courants moins métalliques (c.f. « Crazy woman »). Sans donc qualifier Devil de nouveau fer de lance du courant Heavy Revival ou créateur d'un Doom Revival, ils me laissent sur une note très optimiste, et seront l'un des premiers groupes que je suivrai en 2012.

Le site : www.devilband.com  + myspace.com/devilband

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