E T E R N A L   F L I G H T
" Diminished Reality, Elegies and Mysteries "






E T E R N A L  F L I G H T
Diminished Reality, Elegies and Mysteries
Yester Rock

Le groupe Eternal Flight, pour ceux qui ne le connaissent pas, est une formation française menée par Gérard Fois et qui est dans la continuité de feu son précédent combo Dream Child. Né en 2001, le quintet avait déjà deux albums à son actif (‘Positive Rage' – 2004, ‘Under The Sign Of Will' – 2008). Aujourd'hui, il nous revient avec un disque plus sombre et progressif, étrangement intitulé ‘D.R.E.A.M.S' pour ‘Diminished Reality, Elegies And Mysteries' et que j'ai décortiqué pour vous.

Disons-le tout de suite, malgré une belle brochette d'invités (Ricardo Confessori – Angra, Mark Mc Gee – LuvPlanet/Vicious Rumours, Chris Caffery – Savatage, Rob Love Magnusson – Dynazty), le professionnalisme des musiciens et des compositions non directement accessibles pour l'auditeur, le groupe nous a pondu là une galette pauvre en émotions, plate comme une Kate Moss anorexique et dénuée de toute dynamique. Pourtant, les deux prédécesseurs de ‘D.R.E.A.M.S' étaient plus heavy et bien plus inspirés. Cela est d'autant plus triste que le troisième album est souvent un cap qu'il est difficile de franchir. C'est un moment important dans la carrière d'un groupe, car celui-ci confirme ou non sa capacité de créer des titres dévastateurs. Ici, point d'originalité ni de véritable désir d'en découdre. Néanmoins, sans être foncièrement bonnes, les chansons ne sont pas catastrophiques non plus. De nombreuses ambiances apparaissent ici et là au fil des histoires narrées par Gérard Fois, ce qui apporte une touche de diversité à l'ensemble : les titres énigmatiques laissent place à des morceaux romantiques…Autre point positif : la large tessiture vocale du chanteur qui passe avec aisance d'un registre vertigineux à un registre plus grave, plus profond.

Toutefois, le titre de l'album a été bien choisi. Beaucoup de passages ont un caractère plutôt soporifique et sont d'une efficacité supérieure à celle de la plupart des somnifères que l'on trouve en pharmacie. Etait-ce la volonté du groupe de nous amener tout droit dans les bras de Morphée ? Ou bien n'était-ce qu'une vulgaire coïncidence avec le nom de sa troisième réalisation ? Nous ne le saurons probablement jamais. Et tant mieux, d'ailleurs ! Parce qu'il y a des sujets bien plus importants dans la Vie sur lesquels poser toute son attention. Et puis, je n'avais tout simplement pas envie de jouer aux devinettes ni de rentrer dans des délires philosophico-musicales pour expliquer la démarche d'une formation qui, semble-t-il, s'endort sur ses lauriers…

Enfin, la production est aussi lisse que la surface d'un miroir. Elle n'a aucun relief et n'incite pas à renouveler l'expérience de l'écoute de cet album. Ce dernier sonne parfois un peu trop « vintage », presque comme si Eternal Flight avait utilisé un matériel analogique pour enregistrer cette parodie musicale…

Si vous connaissez l'insomnie, cette galette est faite pour vous car elle vous permettra de retrouver le pays des songes en un temps record. Les autres, si vous ne souhaitez pas passer votre existence au pieu, que vous avez mieux à faire que d'écouter un Valium ® sonore (rhôô, zut ! J'ai fait de la pub ! Pas bien, ça !) et que vous ne souhaitez pas dépenser des fortunes en literie Bultex ® (décidément, je suis incorrigible, moi !), je vous conseille de passer votre chemin et d'écouter des groupes comme Dryade, Hyskal ou Veda, qui, eux, ont sorti de véritables «  monuments » du metal prog'.

Ah, une dernière chose avant de vous laisser vaquer à vos occupations : enfilez vos pyjamas, brossez-vous les dents, un suppo et au lit, les enfants !!!

Le site : www.myspace.com/eternalflight

MetalAngel


   
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