« Land of the Crimson Dawn! A new world, a new dimension full of attraction, fascination and illusions. Let us travel together, far beyond in any power of imagination, through the Valley of the Crimson Dawn, an illuminating part of the glorious Land of Light. Immerse into the world of craft to fight, to envoy the excitement to survive or surrender. Always on the edge to reality… »… Chris Bay a beau dire, la « land of light » de « Stairway to Fairyland » est loin, ici, mais ca n'est pas un mal, bien au contraire… Une “nouvelle dimension” pleine “d'illusions”, “au bord de la réalité”, en revanche, vous trouverez ca dans “Land Of The Crimson Dawn”, ancré dans le monde moderne pour une fois... Qu'est-ce à dire ? Enfin du nouveau chez Freedom Call ? Tenez-vous bien : oui.

Pas que du bon : « l'aube » a commencé pour le groupe avec le départ de Daniel Zimmermann, seul membre fondateur avec Chris et compositeur ainsi que co-producteur… Son remplacant, Klaus Sperling, a beau être un choix tout logique (Primal Fear, Sinners), la plaie fait mal… Mais Freedom Call va la panser de fort belle manière : En effet, les quatre allemands se lâchent, se font plaisir, se détachent un peu de ce Power forcené qui leur collait à la peau et pondent un album détonnant : « feeling plus Rock'n'Roll » dit Bay, et c'est exactement ca. Des lyrics soit ancrés en 2012 (« Killer gear ») soit simplement Rock'n'Roll, festifs, frais… « Rockin' radio », « Power + glory », le Freedom Call nouveau est arrivé !

Musicalement c'est la fiesta. Le groupe se permet tout aussi (« Rockstars » est digne de Gamma Ray dans ce genre), sort du Metal (« Hero on video », « Back into the land of light » malgré son titre), et lorsqu'il y reste s'amuse à surprendre : « Sun in the dark » propose un groove lourd jamais entendu chez les quatre de Nurenberg, « Terra liberty » aussi… le grand nettoyage de printemps je vous dis ! C'était la dernière chose qu'on aurait pu attendre d'un groupe comme Freedom Call. Et pourtant…

Tout cela est parfaitement complété par un certain nombre de morceaux qui nous ancrent dans la tradition du groupe afin de nous y retrouver : « Space legends », « Valley of the kings » qui caricature tout ce qu'il y a de plus traditionnel dans le groupe, et « Age of the phoenix » qui ouvre l'album par une compo très fraîche et équilibrée (et c'est elle qu'illustre la pochette d'ailleurs plutôt que le morceau-titre, par ailleurs dans le même esprit à la fois frais et traditionnel). Parfaite illustration de cet équilibre : un des meilleurs titres du disque est « Eternity », pourtant très proche de « Legend Of The Shadowking », le prédécesseur de « Crimson Dawn ».

L'album est une vrai surprise, donc, et promet du très bon pour la suite. Daniel a été remplacé efficacement à la production par Stephan Ernst, qui avait déjà prouvé son utilité sur le dernier Live du groupe l'année dernière, et dans moins de deux mois les quatre guerriers seront déjà en route pour défendre « Land Of The Crimson Dawn » sur scène. Mais la bataille est déjà remportée : Sans se réinventer, Freedom Call prouve qu'il est possible de surprendre dans le monde pesant du True et du Power.

Le site : www.freedom-call.net  + myspace.com/newfreedomcall

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