J O E   B O N A M A S S A
" Beacon Theatre -
Live From New York City "












J O E   B O N A M A S S A
Beacon Theatre – Live From New York City
Provogue

Un vrai de vrai. Non seulement « Dust Bowl » est une réussite (je vous renvoie à ma chronique en ces pages) mais en même temps Joe nous a proposé un album de duos Souls avec Beth Hart, des apparitions sur les albums de Don Airey ou Leslie West et le nouveau volet des aventures de Black Country Communion suivies d'une galette Live, ce qui ne l'empêche pas de proposer, dans la foulée, sans même reprendre son souffle, la sienne en solo.

Avec Joe on sait que « Solo » ne signifie pas tout à fait « tout seul » : d'abord, il y a Carmine Rojas à la 4-cordes et Rick Melick aux claviers, rescapés de « Dust Bowl », ensuite il y a Kevin Shirley à la console, un habitué aussi, et enfin il y a les poteaux : d'abord, Beth Hart qui rempile, après « Don't Explain », venant en défendre sur scène deux extraits, de sa voix généreuse enterrant la performance de Joe, plutôt fluet vocalement. Ensuite, il y a le grand John Hiatt, déjà présent sur « Dust Bowl » à l'occasion de la reprise de « Tennesse Plates » par Joe, qui avait déjà tapé dans le répertoire de John à l'occasion du grand album « Black Rock » où l'on retrouvait « I know a place » dont le duo nous propose ici une version partagée, à coté de celle de « Down around my place » laissée à John. Enfin, il y a cette voix légendaire du Rock qu'est Paul Rodgers, venu apporter sa présence magique à « Fire and water » de Free et au génial « Walk in my shadow » auquel Joe se frotte depuis longtemps.

Ensuite, il y a cet excellent album qu'est « Dust Bowl » dont Joe nous livre le morceau-titre, frissonnant à souhait, parcouru de la guitare magique de Joe (dont il joue à la Jeff Beck de la façon que l'on retrouvait sur « Prisoner »), « Slow train » qui « lance » littéralement le concert comme elle lançait l'album, ouvrant directement un très large horizon sonore que l'album saura maintenir, et « You better watch yourself » de Little Walker qui enfonce un peu l'accélérateur à mi-parcours. Il y a encore « Black Rock » avec « Steal your heart away » de Bobby Parker, sa délicieuse version de « Bird on the wire » de Cohen, et « Blue and evil », un des plus grands sommets de ce pourtant riche concert comme elle était déjà un sommet de ce tout aussi riche album, tout juste un an avant « Dust Bowl » ! Et puis il y a les vieilleries, de « Mountain time » à « Craddle rock » de Gallagher, des morceaux qui le suivent depuis ses débuts… Et il y a les offrandes : un beau « Midnight blues » pour Gary, et… l'autre sommet, « The river » (à déguster sur « Had To Cry Today »), un morceau digne de Joe Walsh, qui fait trembler l'auditoire près de 7 minutes.

Une réussite sur toute la ligne, de la générosité à revendre, de l'émotion, bien-sûr… ce sont de ces moments qui définissent à notre encore jeune siècle le sens de la musique et qui rassurent sur la fibre « Live » que la génération de Joe sait conserver et faire brûler. Ce qui rassure aussi, c'est le fait que, accompagné de Shirley et Rojas, entre autres, Joe a déjà mis sur bandes le successeur studio de « Dust Bowl » dont je reviens vous entretenir dans ces pages sous peu, promis ;)

Le site : jbonamassa.com  + myspace.com/jbonamassa

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