L E D  Z E P P E L I N
" Celebration Day "



LED ZEPPELIN
Celebration Day
Label : Atlantic

On ne reviendra pas sur l'évènement de 2007, la refo' du Zep avec Jason pour le concert célébrant le fondateur d'Atlantic Records au O2 de Londres… On se concentrera sur ce qu'il ressort de cette soirée après 5 ans, demi-dizaine d'années à tergiverser sur la publication ou non des bandes enregistrées, puis du travail Goliathesque entrepris par ce démon de Page pour produire ce DVD arrivant pour Noël (of course) et accompagné du double CD dont nous allons nous entretenir.

Cette soirée était évènementielle, à n'en pas douter, cessons les lapalissades. Mais au-delà de l'évènement, la flamme a-t-elle jailli ? Car une refo-évènement du Zep on en a connu et on l'a aussi vite oubliée, souvenez-vous… Ici l'enjeu est moins planétaire, les circonstances moins monumentales aussi (18.000 personnes tout de même… seul un millième des demandes de billets parait-il !)… mais le moment sans doute plus propice. Page et Plant ont brillé ensemble dernièrement et, si ce « No Quarter » a prouvé quelque chose, c'est bien que le temps sublime leur flamme musicale et la finesse de leur créativité.

Voici enfin le 10 décembre 2007 (quasi-jour pour jour 5 ans), le quartet monte sur scène, et assène un « Good times bad times » peu assuré. Heureusement, « Ramble on » suit, la compo laissant plus de place au doigté de Page et, quelque part au milieu de ces 6 minutes, les vibrations des quatre musiciens se mettent sur la même fréquence et l'hydrogène afflue de nouveau dans le dirigeable. « Black dog » se couvre de son ombre et, avec la classe qui ne les a jamais quittés, ils nous offrent un « In my time of dying » magique, de ces titres que seuls eux peuvent nous jouer sur scène.

Dans la même veine inspirée, le quatuor prend le temps de baptiser sur scène « Run for your life » 36 ans après sa création, nous prenant au dépourvu, puis se lance dans un « Trampled underfoot » tout aussi inspiré. Magnifique maîtrise du rythme du show, nous faisant balancer entre titres inévitables à reprendre à 18.000, défis scéniques, et véritables surprises… « Nobody's fault but mine » et « No quarter » qui clôtureront votre premier CD font partie de cette deuxième catégorie, dont la plume de Page et Jones fut si peu avare au cours de ces dix années de plomb…

Compromis indiscutable pour toutes les franges du public, « Since I've been loving you » et « Dazed and confused » ont dû faire chavirer plus d'un fanatique sous le coup de l'émotion de se rendre compte que oui, c'est possible d'entendre ça sur scène au 21 e siècle, et même le banni, l'ostracisé « Stairway to heaven » ! Avec le même souci d'équilibre, « The song remains the same » puis « Misty mountain hop » viennent donc ici proposer un quart d'heure plus studieux, travaillées sous les doigts de Jones, avant que « Kashmir » ne prenne l'assistance par surprise. Conclusion ? « Whole lotta love » et « Rock and roll ».

Donc une setlist qui joue sur tous les fronts. Impossible de ne pas y trouver son compte, les standards étant aussi puissants que les monuments ou les quelques surprises. Et surtout, cette électricité, malgré l'âge de l'organe de Robert, malgré l'absence de John, ce magnétisme se fait souvent sentir. Nul doute que les images (que je m'empresserai d'acquérir) foisonneront de clins d'śil de part et d'autre, de sourires satisfaits et, peut-être, de regards incrédules dans l'assistance. Il n'y aura sans doute pas de suite et c'est tant mieux. La dernière révérence maladroitement tirée voit son tir corrigé, un chapitre peut se fermer.

Le site : www.ledzeppelin.com + myspace.com/ledzeppelin

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