Un nouvel album pour la "cougar" du hard rock (j'en vois qui sourient !) et complice des plus grandes figures emblématique du rock.
Ce qui m'a frappé tout d'abord, c'est le titre de cette galette toute chaude: " Living Like a Runaway ". Pour les plus jeunes, ceci ne parlera pas vraiment mais pour les plus anciens ou avisés, cela sonne un brin nostalgique. Il faut se replonger en 1975, année où notre guitariste sexy rejoint le groupe The Runaways dans lequel sévit (entre autre) Joan Jett, encore méconnue à cette époque.
Ce "super band" était composé uniquement de femmes, ou plutôt de guerrières du rock, et monté de toute pièce par le producteur avant-gardiste, torturé mais génialissime Kim Fowley. Lita y tiendra sa place à la six cordes jusqu'au suicide prémédité du groupe en 1980.
Cependant, elle restera pratiquement dans l'ombre de Joan Jett, la meneuse charismatique qui deviendra ensuite mondialement connue pour son hit "I Love Rock'n'roll". C'est peu après, aux côtés de Lemmy, que Lita Ford se révélera réellement au grand jour.

Après ce bref historique nécessaire pour comprendre la subtilité du titre de ce nouvel album, retour à ce dernier opus plutôt plat, autant le dire tout de suite.
Il semblerait que Lita se soit laissé aller au gré de ses envies du moment: tantôt de bons gros riffs modernes et sauvages, tantôt des morceaux sonnant Heavy 80's, ou bien encore des ballades hard- rock proches des Scorpions (« Mother »).
Indépendamment, cela pourrait être plaisant mais au niveau de l'ensemble, mais force est de constater que c'est un peu incohérent.
A la fin de l'écoute, on ne sait plus très bien si on vient d'écouter un album d'Ozzy ou la B.O d'une série pop américaine. Car niveau production, là non plus ce n'est pas l'extase. On pourrait croire qu'avec l'âge et l'expérience, Madame aurait les armes nécessaires pour nous proposer une belle et grosse production Rock. Non, " Living Like a Runaway " est très lisse, presque aseptisé. Peut être est-ce une volonté de Lita Ford, mais cela donne l'étrange sensation que la guitariste a souhaité rassembler des jeunes accros à la génération « American Pie » et les vieux roublards du Heavy.

Pour ne pas être totalement mauvaise langue, il faut tout de même noter que quelques titres sortent du lot comme "Branded" (qui ouvre l'album), "Devil in My head" ou "Hate".

La talentueuse guitariste serait-elle aux portes de la retraite? Ce n'est pas ce qu'on lui souhaite, bien au contraire, mais " Living Like a Runaway " est loin d'être sa meilleure création.

Le site : http://litafordonline.com

Lulho.