L Y N Y R D   S K Y N Y R D
" Last Of A Dyin' Breed "



L Y N YR D   S K Y N Y R D
Last Of A Dyin' Breed
Label : Roadrunner records

Pour moi Lynyrd Skynyrd, c'est un peu comme AC/DC : on n'est jamais déçu, ni vraiment surpris.
Alors chroniquer le nouvel album des protagonistes sudistes pourrait se résumer par une phrase simple "bah, c'est du Lynyrd quoi...". Et je pourrais donc m'arrêter ici.

Plus sérieusement, depuis le très bon "God and guns" en 2009, les rois du southern-rock ne nous avaient pas offert de nouvelle galette à mettre sous la dent des "vieux" roublards parcourant le goudron des routes d'Amérique. Certes, l'opus précédent avait tendance à dériver vers des contrées hard-rock, délaissant quelque peu le rock crasseux qui avait fait leurs heures de gloire mais, rassurez-vous, la bande à Gary Rossington est de retour dans un style plus classique, plus brut, plus rock. Je passerais sur l'étalage des musiciens composant le groupe, non pas par irrespect, plutôt pour la bonne et simple (et tragique) raison qu'il est devenu impossible pour la plus part des gens d'identifier les instrumentistes présent sur chaque album tellement la formation change d'année en année.
Coté musique, il faut bien reconnaître que, malgré les tours de compteurs qui s'affichent à leur actif (rappelons que le groupe est actif depuis 1964), Lynyrd Skynyrd n'a toujours rien perdu de sa fougue, ni de son talent à nous pondre des riffs ultra efficaces. A l'ouest (ou plutôt au sud, dans ce cas précis), rien de nouveau. "Last Of A Dyin' Breed" ne présente aucune originalité mais, finalement, est-ce vraiment ce que l'on attend du combo from Alabama? "Last Of A Dyin' Breed", "One Day At A Time, "Life's Twisted et ou bien "Nothing Comes Easy", déversent un bon gros (hard) rock dégageant des relents de vieux bar puant le whisky et les vieux mégots.

Seuls petits bémols : les ballades sirupeuses ("Ready to fly" ou "Something to live for") qui, même si elles sont de très belles factures, n'apportent vraiment rien de transcendant. Notons aussi le surprenant (oui oui surprenant !) "Homegrown" qui flirte dangereusement du coté de Nickelback. Un tube en puissance, certes, pour autant, on attendrait un peu mieux de Lynyrd Skynyrd qu'une mauvaise copie du genre. Alors, hormis ces petits couacs, peu dérangeants au bout du compte, force est de constater que le groupe impose encore du respect, une grande maturité musicale et peut proposer une galette à la production moderne. Ils ont beau revenir aux sources du southern rock, "Last Of A Dyin' Breed" est un bel album, bien produit, aux sonorités modernes et de qualité. C'est assez important pour être notifié.

Lynyrd Skynyrd est, reste et sera toujours bien présent dans le panthéon du rock, comme un monument indétrônable, n'en déplaise à ceux qui ne considèrent ce groupe que comme un dinosaure obsolète, voire disparu du monde de la musique depuis les années 70.

Pour finir et revenir à mon propos du début de cette chronique, je terminerais par dire : "bah, c'est du Lynyrd quoi...".

Montez le son et appuyez sur "Play" pour comprendre toute l'alchimie et toute la puissance de ce qu'est un vrai groupe de Rock, avec un R majuscule !

Le site : www.lynyrdskynyrd.com

Lulho.



 
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