N O T H N E G A L
" Decadence "






NOTHNEGAL
Decadence
 

C'est avec curiosité et appréhension que j'ai écouté le premier album de NOTHNEGAL, un groupe qui nous vient tout droit des Maldives, car tout d'abord c'est un groupe dont je n'ai jamais entendu la moindre musique auparavant, et qu'il s'agit de leur premier album après un EP intitulé « Antidote Of Realism », sorti il y a 3 ans déjà.
Après écoute complète de l'album, je peux donc établir un diagnostic de cette galette qui ne m'a pas malheureusement pas donné totale satisfaction en dépit de quelques heureuses trouvailles.

Le disque s'ouvre donc sur « Salvation », un titre aux aspects Death Melodic des plus communs, et qui ne laisse guère d'espoir quant à la suite de l'album : un growl sans aucune identité propre, qui peine parfois à se caler sur le rythme des musiciens, qui d'ailleurs se débrouillent très bien, mais qui ne sortent pas des sentiers battus pour autant, ce qui est d'autant plus dommage quand on se rend compte que le guitariste est bon, mais se contente d'un jeu de guitare basique pour un groupe du genre.
Vient ensuite « Claymore », qui rompt tout de suite avec ce que j'ai pu entendre auparavant sur « Salvation », une batterie agressive et un riff lourd dès le début du titre, qui laisse entrevoir du bon malgré ma déception précédente. Cette fois-ci on peut sentir le chanteur bien mieux calé sur la rythmique, mais il y a toujours cette impression de déjà entendu de sa part, son growl est efficace mais malheureusement bien trop commun pour donner un petit plus au titre pour se démarquer. Mais cet album réserve tout de même son lot de surprises !

La première surprise vient de « Janus », troisième titre de l'album, qui est, au niveau de la composition, excellent. Je vais m'attarder sur un point que j'ai noté sur cette musique : la moitié du morceau est chantée, le reste n'est qu'instrumental, et c'est ici qu'on peut noter que les musiciens sont excellents : un très bon solo de guitare, une batterie qui reste présente et qui sait nous le faire entendre, et une sorte de break transitif qui fait son petit effet, malgré le retour du chanteur qui me fait regretter la partie instrumentale du titre.
La seconde surprise vient, elle de « Decadence » : des riffs bien lourds, une batterie énervée et qui, au final, donne envie de pogoter le premier venu. J'ai pu noter sur ce titre la présence d'un synthétiseur donnant au titre un aspect très OVNI, une ambiance très science-fiction.

Le titre suivant, « Armageddon », est très bon, peu répétitif et possède une rythmique très diversifiée, ce qui évite de zapper à la piste suivante. Au fur et à mesure que je progresse à l'écoute de l'album, je note de plus en plus la présence d'effets électroniques en arrière-plan, ce qui est sympathique et ne dénature pas l'ensemble de l'album, même si une impression de tourner en rond se fait de plus en plus sentir au fil des pistes, surtout sur « R.A.D.AR. ».

Mais vient alors le septième et avant-dernier titre du disque, « Sins Of Our Creations ».
La musique s'ouvre sur une intro électronique, aux connotations très spatiales (OVNI comme j'ai dit un peu plus haut), et cette fois le chanteur change de registre : il chante en voix claire, aucun growl, aucun scream, aucun hurlement, juste du chant. La question que je me suis posée dès lors est « pourquoi ne pas avoir décidé ce changement de registre plus tôt ? ». Son chant clair donne à ce titre une vraie identité, il a une voix qui se laisse facilement écouter et qui colle bien à la musique. Il y a juste un effet gênant : on passe d'un Death Melodic assez basique à un rythme différent, bien plus Heavy qui donne surtout l'impression d'écouter le même groupe, mais avec un chanteur différent, ce qui est assez déconcertant au final tant cette cassure se fait sentir.

Le titre se termine par un rythme électronique qui sert d'intro au titre final de l'album, Singularity, de loin le titre le plus travaillé, et où on peut sentir la prise de risque du groupe de s'écarter un peu de ce qu'ils ont fait précédemment.
Un titre assez calme au premier abord et qui possède un coté heavy fort sympathique, même avec l'électronique en arrière-plan. La voix du chanteur est du même acabit que sur le titre précédent, et on peut remarquer que sa voix monte dans les aigus sans difficultés. Ce titre est, en quelque sorte, une manière de clore l'album en beauté, en tentant de faire oublier les déceptions connues quelques minutes auparavant mais bien sans mal.

Après écoute de cette galette, je ne saurais dire si je suis déçu ou pas, Decadence est un disque inégal, certains titres sont bons, mais le tout est loin d'être irréprochable. C'est le genre d'album qu'on écoutera une fois ou deux, pas plus.

Le site : http://nothnegal.net/  + http://www.myspace.com/nothnegal

Thomas

 
Ultrarock : 13 av Charles de Gaulle, escalier D, 78230 Le Pecq, France  

© essgraphics 2011