P A P A   R O A C H
" The Connection "



P A P A   R O A C H
The Connection
Label : Eleven Seven

Après une bonne décennie, Papa Roach en arrive à un point de sa carrière où il risque de tourner en rond, surtout pour un groupe issu d'une scène aussi inféodée à une génération d'auditeurs… Ils ont bien essayé de s'en affranchir en switchant progressivement de ce « Metal – Hip Hop » vers un Rock plus Pop, mais leur septième album menace de les faire tomber dans l'anecdotique, parvenus au bout de cette mue. C'est, à mes yeux, le dilemme que je m'attends à les voir résoudre en posant mon oreille sur « The Connection ».

Nos premiers contacts avec la nouvelle galette des californiens furent un morceau pour la BO des Avengers (qu'on ne retrouve pas ici) et leur single diffusé à diverses occasions dans les stades outre-Atlantique, « Still swingin' », au titre à l'image du contenu : c'est en effet le Papa Roach de « Last Resort » qui semble ressurgir là : guitares aux harmonies Heavy Metal, chant Hip Hop, et certes quelques effets électros, mais vraiment là pour la forme tant ils passent à la trappe. Le morceau fonctionne vraiment et c'est ce retour en arrière que propose aussi un titre comme « Give back my life » aux guitares très Rock, ou « Not that beautiful » pour l'aspect Nu-Rock / Hip Hop. La prod va dans ce sens aussi, laissée cette fois aux mains de James Michael (chanteur de Sixx AM, sans doute ramené par Tony Palermo, et ayant déjà bossé sur « Metamorphosis »), John Feldmann (chanteur de Goldfinger) et Tylias (apparaissant sur un titre, à l'instar de Downlink et Shahnaz).

Mais dans l'ensemble ce n'est guère cette approche « back to the roots » qui prime, mais bien une compilation des différentes phases du groupe. Ainsi, leurs flirts électro se retrouvent sur « Silence is the enemy » ou « Wish you never met me », leur pendant plus Pop domine « Breathe you in » ou « Leader of the broken hearts », alors que des titres comme « Before I die » les rapprochent de leur scène d'origine (Linkin Park par exemple). Seule nouveauté dans tout ça : une atmosphère plus ambiante qui se dégage de « Won't let up » et « As far as I remember », qui pourrait bien être leur vison de l'avenir.

Et le résultat ? Je ne vous cacherai pas la relative déception de mon écoute. Pas mal de compos tombent dans le quelconque, « Wish you never met me » traîne, le refrain voulu imparable de « Silence is the enemy » est commun, le rythme de « Where did the angels go » m'ennuie, et je ne retrouve mon intérêt que pour les titres inattendus comme le plus travaillé « Walking dead » et les Rocks à l'ancienne « Give me back my life » et « Still swingin' »… Un mauvais signe ? La scène Nu-Rock ne peut certes pas vivre sur son passé, le genre n'étant pas né pour durer, mais Papa Roach comme les autres n'a pas encore trouvé de formule durable de réinvention.

Le site :  paparoach.com myspace.com/paparoach

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