P H I L I P   S A Y C E
Steamroller
Label

Commençons par replacer ce jeune homme dans son contexte : originaire du Canada, monsieur Sayce a côtoyé nombreuses personnalités comme BB King ou encore Mélissa Etheridge qu'il a accompagnée sur certains plateaux télé. Ce cher Philip, qui arrive sur notre vieux continent avec ce Steamroller, n'en est pas à son premier coup d'essai car cet album est tout simplement son quatrième. Dans un style typiquement « bluesy hard rock » alliant des riffs à la Hendrix et une voix à la Lenny Kravitz, il s'est payé le luxe d'animer les premières parties de Deep Purple.

Autant vous dire qu'on attend du lourd quand on met la galette dans sa platine !

L'album comporte dix pistes et s'ouvre sur «  Steamroller » qui donne son nom à cet opus. Ce titre place le décor avec un super riff d'entrée qui pourrait être repris à merveille dans Sons of Anarchy (série TV de Kurt Sutter) hélas je vous assure que je n'arrive pas à accrocher à la voix, qui est impeccable, certes, mais tellement sosie de Lenny Kravitz et trop pleine d'effets qui enlèvent beaucoup de charme. La piste suivante nous offre une fois de plus une voix trafiquée, aiguë dans les couplets, se rapprochant des Black Keys . On écoute mais on a toujours pas de réels frissons, c'est propre mais sans plus. La composition « Marigold » qui suit est une ballade insipide alors on zappe, enfin moi, et là on reprend le mouvement du gros riff carré et une bonne batterie à l'arrière, certainement un des meilleurs titre de l'album intitulé « Black Train » musicalement ça tient la route, je lui reproche cependant toujours sa voix.

Un titre frappant est « The Bull » : on croirait entendre un certain Jimi mais, là où la ressemblance ne fait plus aucun doute, c'est sur le titre « Holding on » que ce soit dans la frappe des cordes ou la composition. Philip Sayce décide de se déchainer sur « A mystic » qui offre de bons soli et une très bonne batterie mais, une fois de plus, une voix trop surfaite enlève le coté carré et superbe qu'aurait pu avoir ce morceau. L'album se termine sur une troisième ballade « Aberstwyth » (oui oui, ça s'écrit comme ça) qui nous offre une délicate démonstration de guitare avec un vrai son de Fender Stratocaster des 70's qu'aurait pu jouer Joe Satriani. Ce titre est à écouter sans modération allongé dans le canapé ou à l'arrière d'une vieille Mustang sur la route 66.

Pour résumer, ce guitariste a du talent, indéniablement mais cet album ne transpire pas tout cela. Si vous aimez le Blues rock, oui cet album vous plaira mais pas sûr qu'il vous transcende. La voix me gêne mais c'est un avis personnel et il manque véritablement une étincelle sur l'ensemble des créations. Soit il devrait accentuer sur le coté démonstration, soit sur le coté efficace du morceau, mais là, on a tout de même un peu le cul entre deux chaises et on ne sait pas vraiment si l'on le réécoute une seconde fois ou non. J'aurais aimé, je l'admets, chroniquer cet album en ayant entendu ses précédentes compositions afin de faire un comparatif, car, il est évident qu'aucun artiste ne sort à chaque fois un album pépite et peut-être que ce Steamroller n'est pas son meilleur, alors à creuser ?

Le site : http://www.philipsayce.com

Mélou


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" Steamroller "
 
 
 
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