Un album d'Ulver ne ressemble jamais à ce à quoi on s'attendait (surtout si on le compare avec le reste de la discographie du groupe). Ulver est le groupe inclassable par excellence, c'est souvent étonnant, parfois terriblement décevant mais toujours particulièrement « authentique ». Même si l'effet de surprise ne joue plus depuis longtemps, on se doute qu'un album de covers d'Ulver ne va certainement pas ressembler à ce à quoi un fan de metal (même particulièrement ouvert d'esprit) s'attend. Rien à voir avec les niaiseries de Children of Bodom ou de Six Feet Under, Ulver reprend toute une collection (16 titres exactement) de vieilleries atmosphérique/psychédélique rock des années 60 que le commun des mortels (dont je fais partie) s'était empressé d'oublier. Je ne vais pas vous faire la liste des auteurs originaux mais je me suis amusé à reconnaître trois ou quatre trucs (Electric Prunes, Les Fleurs de Lys, Music Emporium, Beau Brumels… ça fait érudit, dit comme ça, mais j'ai dû passer pas mal de temps à retrouver ces noms là) que je n'avais plus entendus depuis une éternité (faut vous dire m'sieurs dames que je ne suis né dans ces sixties et que ça a dû m'aider un rien). Cela fait bien longtemps qu'Ulver a quitté les contrées du black metal ( du métal tout court, pour être honnête) mais je suis toujours surpris de les voir toujours reliés à la scène d'une manière ou d'une autre. Mieux qu'un long discours, la pochette de l'album vous dresse le portrait des titres dépoussiérés ici. Chronique inutile d'un album au parfum désuet qui sera jugé totalement inutile par 99,9% de la population « métal ».

Le site : http://jester-records.com/ulver/ulver.html

Jordy