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![]() ANDRE MATOS " The Turn Of The Lights " |
Andre Matos est de ces musiciens cherchant sans cesse la formule parfaite, que ce soit au sein de Shaaman, sensé remplacer Angra, ou en solo, aventure nouvelle pour lui malgré sa longue carrière et pas forcément convaincante au vu du dernier album en date (« Mentalize »). Qui plus est, Andre nous prie de considérer ce projet comme celui d'un vrai groupe… Il est vrai que les frères Mariutti ne le lâchent plus, et qu'il semble avoir trouvé en Hugo son « compagnon de plume ». Mais cela ne l'a pas empêché de re-signer pour Avantasia, tournée incluse, et de se lancer dans le projet Symfonia qui aurait pu à terme lui faire abandonner sa carrière solo si Tolkki n'y avait pas mis un terme avec l'habituelle mesure qu'on lui connait (n'est-ce pas ?)… Plus récemment, c'est le projet de reformation de Viper, son premier groupe, qui menace de prendre le pas sur cette carrière « solo ». Et pourtant, ce troisième album possède bien plus d'arguments en faveur de celle-ci que son prédécesseur. On n'y retrouve qu'Hugo Mariutti et Andre Hernandez, et encore heureusement, les guitares étant un point fort de l'album. L'album est amorcé par « Liberty » sur un tempo plus lourd que speed, de fort bon augure pour un album qu'on aurait pu craindre typé. Certes, certes, il le reste bien encore, avec ses Speeds et ses Powers, ses « Course of life » qui enchaînent malheureusement juste derrière « Liberty » et ses « Stop ! », « Oversoul » et autres « Light-years » qui vous attendent au tournant. Mais le reste de l'album témoigne d'un effort d'écriture qu'on aurait pu craindre de ne pas voir réalisé par Andre en solo (je vous renvoie encore à « Mentalize »). Le morceau-titre, aux relents Prog, renvoie au Angra période « Nothing To Say ». On retrouve ces mêmes « relents » dans « On your own » qui inaugure une belle seconde moitié d'album travaillée et recherchée, entre instrumentation riche (« On your own », donc), déferlements guitaristiques rondement menés (cette perle qu'est le duo Mariutti/Hernandez, sur « Unreplaceable »), et Prog plus dur, plus Heavy (un peu à la Maiden sur « White summit). C'est ce prog parfaitement dosé entre Heavy et néoclassique qui a fait la réputation d'Angra et que je me réjouis de voir Andre capable de continuer à pratiquer après cette dernière baisse de régime. Andre lui-même commence à présenter un nouveau visage sonore, assez logiquement pour un désormais quarantenaire : moins d'aigus, voix plus poussive, timbre un rien fatigué, voire sourd… Andre gardant heureusement la maîtrise dessus et sachant l'adapter aux compositions parfois plus « Rock » qu'auparavant ou aux deux ballades de l'album, « Sometimes » qui le conclut assez faiblement mais surtout « Gaza », mélodique et fine. C'est au final un album rassurant, parfois satisfaisant musicalement, parfois bateau mais traversé d'un coup de sang frais incontestable le temps de cette « suite progressive » en début de 2 e moitié. L'effet devrait être très positif sur la crédibilité de sa volonté à poursuivre tout seul comme un grand. Surtout que, pendant ce temps Angra n'a rien de mieux à proposer qu'une compil'… Enfin, pour la ‘tite histoire, il y a deux versions à dégoter avec « Wings of reality » de Angra ou bien des reprises de Viper, Queensrÿche (« I don't believe in love »), Radiohead (« Fake plastic trees ») et d'un Enka japonais. Le site : www.andrematos.net + myspace.com/andrematossolo the_outcast |
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