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ASYLUM PYRE
" Fifty Years Later "




A S Y L U M   P Y R E
Fifty Years Later
Label : Massacre Records

Asylum Pyre est un groupe français à l'histoire encore assez jeune… Mais qui a connu un sacré coup de boost depuis son premier album, il y a trois ans : de groupe autoproduit, ils passent chez Massacre Records, se font masteriser chez Elektra, et sous la houlette de Didier Chesneau (que les fans d'Headline connaissent bien). Et ceci malgré la perte de leur vocaliste, Carole Alcantara. Remplacée par Chaos Heidi, le groupe s'adjoint également les services de Vince Kreyder (de Fairyland) à la batterie pour ce deuxième album, à première vue présenté comme la suite logique du précédent, avec son titre pessimiste et sa pochette présentant un paysage comme pour le premier album mais cette fois-ci version dévastée…

Thématiquement, Asylum Pyre ne lâche pas ses idées écolo, avec des textes comme « These trees », mais la musique est un brin moins sur la même longueur d'onde que « Natural Instinct », choisissant de jouer la carte de la diversité avant tout, au risque de se priver d'un fil conducteur qui est, il est vrai, difficile à dégager ici. On reste dans le Heavy Prog, mais avec des morceaux très Power (comme « The frozen will »), d'autres très Shred (« Dead in copenhaguen ») etc… Le cœur traditionnel de leur musique passe, du coup, au second plan (on ne peut guère citer que « Any hypothesis »). En revanche, ce qui envahit la composition est une volonté de renouvellement, une approche plus dure, plus moderne aussi, qu'on retrouve pleine et entière sur « Just before the silence » par exemple où Heidi se retrouve même à « gueuler », malgré son chant assez Sharon den Adel à la base (se prêtant même volontiers au lyrique à l'occasion de « The herd »)… Bref, une majorité de titres privilégient cette énergie, ces rythmes plus hachés et des formats plus courts.

Rythmiquement, ça se traduit par des passages presque Rock, aussi, comme « These trees », ou « Against the sand » pour la guitare. Pour la batterie, naturellement mise en avant, on pourrait citer « Any hypothesis »… Difficile, donc, de trouver une orientation claire à laquelle rattacher le reste… Donc ne le faisons pas. Contentons-nous d'évoquer leur couleur sonore, leur nouvelle voix, évidement (malheureusement peu solide sur les passages les plus « Metal », malgré sa souplesse et son « jeu »), leurs « trademarks », comme ces chœurs particuliers (« The herd » ou « Against the sand »)… Je finirais par une mention spéciale au titre le plus dénotant pourtant, « Fisherman's days », qu'on aurait pu me présenter sur un album de Cat Stevens sans que je sois choqué, tant le parti-pris Folk est poussé jusqu'au bout.

C'est peut-être ce qui me manque le plus sur cet album, une colonne vertébrale… une logique à suivre d'un bout à l'autre, qui aurait permis à cette diversité pourtant riche de mieux s'exprimer dans sa totalité. C'est également ce sens dynamique qui manque tant à nos compositeurs français lorsqu'ils tentent d'articuler une composition complète, malgré la richesse indéniable des idées à la disposition de l'auteur (dans notre cas – nommons-le ! – Johann Cadot)… c'est ainsi qu'un « The frozen will » finit par pécher rythmiquement. C'est aussi, pour finir, un chant se prêtant mieux aux passages fins et variés qu'au cœur rythmique des morceaux. Au final, une recette peut-être pas tout à fait au point, mais suffisamment appétissante pour nous laisser espérer un troisième volume. Pour l'instant, la suite des évènements justifient ces espoirs, les promoteurs répondant présent. Affaire à suivre, donc…

Le site : www.asylumpyre.com  + myspace.com/asylumpyre

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