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BLACKRAIN "It Begins"





B L A C K R A I N
It Begins
Label : Columbia / Sony

Bon, inutile de vous resituer BlackRain en intro, je pense ; leur participation controversée à « La France a un incroyable talent » s'est chargée de vous tenir au courant… Si l'impact de l'émission sur la fanbase du « France's greatest Rock'n'roll band » fut plutôt effritant, il en fut tout autrement pour celui sur le groupe lui-même : après 3 albums auto-produits, le voici sur rien de moins que Sony Music… C'était donc parti pour les montagnes russes, et le titre de « It Begins » sonne bien comme un symbole : ce disque sort des Swing House Studio, de la console de Warren Huart et des mains de Jack Douglas. Anecdote pas forcément anecdotique : Sony + Swing House + Warren Huart + Jack Douglas = 4 points communs avec « Music From Another Dimension » d'Aerosmith ;-)

Mais passons à la musique, je mets un point d'honneur à la faire primer sur les histoires de majors et émissions télévisées. « It Begins » est bon, vraiment bon, je dirais même réussi. Il évite surtout le moindre écueil « sonyesque » (il faut dire que le gros du boulot pré-date la signature, aussi). « It Begins » est un disque à la BlackRain, c'est-à-dire sexy, outrancier, électrisé. Le feeling est là, la morgue aussi, ouf, on est sauvé, c'est toujours du Hard. De plus en plus, même, serais-je tenté de dire, par rapport à son prédécesseur qui conservait peut-être une pincée de Heavy par-ci par-là (enfin, à peine « Get a gun » ou le solo de « Burn ‘n' die »)… Si je note une tendance, ça serait des références plus appuyées au Hard dans son traditionnel équilibre avec le Glam pur, par rapport au BlackRain traditionnel : « Blast me up » et « Bad love is good » par exemple qui ouvrent l'album sont Rock, voire AC/DC (les guitares de la première, la rythmique de la seconde). Le Glam, évidement, reste partie intégrante de l'identité BlackRain, et s'écoule tout le long de « Wild wild wild », ou « Cryin' tonight » (sexy comme un titre de Poison). On lui doit la mélodie de « Bad love is good » même.

A côté de cela, on a quelques emprunts plus actuels, tels « Death by stereo » (la mélodie), mais ils étaient déjà là sur « Lethal Dose » (« She's in love », « Into the groove »…). « Re-evolution / new generation » en revanche est bien une tentative inédite, et hautement convaincante, avec son orchestration théâtrale absolument prenante, dans un esprit BO… Bref, la cerise sur le gâteau de cet album convainquant de bout en bout, bénéficiant peut-être d'une certaine appréhension qu'avait fait naître chez nous le groupe en fricotant avec l'audimat. Mais même en relativisant notre pessimisme, « It Begins » réussit à égaler son prédécesseur, en en conservant le mordant, la force, et surtout l'esprit, tout en y ajoutant çà et là des touches nouvelles qui ne font pas de mal dans un paysage musical Hard/Glam français manquant chroniquement de tels efforts. Evidement, l'album ne fait que reporter notre appréhension sur son futur successeur, qui sera l'œuvre d'un vrai groupe Sony cette fois… Mais ne jugeons pas le mannequin avant qu'il ait fini son défilé, ou, euh… la fille de joie avant qu'elle n'ait achevé sa prestation.

Le site : www.blackrain.fr  + myspace.com/blackfuckinrain

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