“La vie, c'est comme une boite de chocolats” se plaisait à dire Forrest Gump ! Et bien, je pense que cet adage convient parfaitement à Sir Mickael Schenker, qui, une fois de plus, nous revient avec un line-up new-look dans ses bagages. S'il y a bien une constante dans la carrière de l'ange blond, c'est cette manie de systématiquement changer de musiciens d'un album à l'autre… Genre de « caprices » qui n'est pas sans me rappeler un autre dieu vivant de la 6 cordes qui, lui aussi, a fait appel au monstrueux talent de Doogie White (Rainbow, Cornerstone,Malmsteen, Tank …) que l'on retrouve donc au chant, en lieu et place de Mickael Voss. On salue l'arrivée de Francis Bucholtz (Scorpions) à la 4 cordes tout en regrettant l'excellent Pete Way (UFO) …Le reste de l'équipe est composé d'Herman Rarebell (Scorpions) et Wayne Findlay. La section rythmique de Scorpions à la belle époque ! L'équipe du mythique album « Lovedrive » réunie à nouveau, ça fait rêver !

Alors, si la pochette de ce « Bridge the gap » manque sérieusement de chewing-gum et de formes généreuses, elle n'en demeure pas moins attrayante par la perspective des trésors enfouis qu'elle recèle.

Cet album est réussi de belle manière et mérite sa place dans votre discographie ! L'alchimie fonctionne parfaitement dans cette équipe de rêve et je me plais à croire que Michael Schenker a enfin réussi à trouver sa dream-team !

L'implication et le talent de Doogie White ne sont surement pas étrangers à cette réussite et ce chanteur est certainement l'un des meilleurs actuellement, preuve en est que l'écosse ne produit pas que du bon whiskey ! Blague à part, Doogie s'impose de plus en plus comme le digne successeur du très regretté Ronnie James Dio (RIP).

Alors, si l'on n'atteint pas encore l'excellence avec cet album, il faut bien reconnaitre que ce bain de hard-rock mélodique et vitaminé fait le plus grand bien !

Certes, les chefs d'œuvre de Michael sont bien loin et sa carrière a connue des déboires depuis, mais ce nouveau virage (amorcé en 2011 avec « Temple of Rock ») s'annonce vraiment sous les meilleurs auspices et préfigure d'une fin de carrière bien plus ordonnée et intéressante pour notre ange blond !

Si, comme moi, vous êtes nostalgique de « MSG – One night at Buddokan », de l'excellente époque UFO « Strangers in the night », ne doutez pas que ce « Bridge of gap » puisse vous faire vibrer à nouveau et vous transporter vers cet univers mélodique et puissant si caractéristique de MSG.

Des titres comme le super « We live for the king », “Were wilds winds blow” et son refrain épique, “Lord of the Lost and Lonely” et son gimmick qui vous colle à l'esprit comme s'il vous habitait depuis toujours, ne manqueront pas de vous donner l'envie d'explorer cet album jusqu' à la trogne pour votre plus grand plaisir !

Toutefois, je trouve dommage que Schenker tire un tantinet la couverture à lui… Avec un son trop fort dans le mixage, certains solos en deviennent pénibles et trainent en longueur « Temple of the Holy »…petit détail qui ne doit pas vous gâcher l'écoute de cet excellent album.

Ainsi, les fabuleux « Dance For the Piper » ou « Shine On » vous replongeront dans un univers que l'on croyait perdu. Des teintes de claviers à la Purple et Ufo , une section rythmique lourde et profonde, des guitares ciselées et puissantes, la folie de l'ange blond et la voix inclassable de Doogie White : tout y est !

Il me reste à souhaiter que le groupe se produise en France et nous régale d'une de ses prestations live !

Le site : http://www.michaelschenkerhimself.com/home.php

Rémi