Comme souvent avec Popa, l'album est assez varié et n'oublie pas la musique dure pour autant, offrant au passage un « Mind bender » Hard à souhait aux plus métalophiles d'entre nous. Mais l'essentiel est dans « 69 dollars », « Universal breakdown blues », Blues authentiques, « The peoples blues », « Danger man », plus 60s, voire « Take me back to amsterdam », à la Elmore James… Les partis-pris ne sont pas simplement Blues mais même Blues à l'ancienne. « I ain't giving up » vient faire tendre l'ensemble vers un peu plus de Soul, « I need a lil' mojo » vers des influences plus créoles. Varié, donc, comme nous disions, mais sans perdre de vue l'horizon essentiellement Old Time Blues qu'il s'est choisi.

Le « varié » est également sa reprise de « Somewhere over the rainbow » qu'il a longtemps jouée sur scène et qui est ici proposée en Live, d'ailleurs, lui permettant de donner une version à rallonge pleine de « Lettre à Elise » et autres motifs instrumentaux. Et surtout cette reprise de « Rock me baby », l'une des meilleures qu'il m'ait été donné de découvrir, et pourtant Lemmy sait – pardon – Dieu sait si le morceau a été repris…

Il s'agit d'un très bon disque, à n'en pas douter, de l'excellent Chubby, particulièrement concentré stylistiquement, et évidemment personnellement au niveau des textes (bon, à part « take me back to Amsterdam - well it's legal over there and I'm a reefer smoking man »). Le jeu est évidement délicieux, avec cette vivacité qui lui est propre, ici sublimée par l'aspect Old School mettant son côté nerveux en avant par effet de contraste. Popa est peut-être en train de trouver son rythme de croisière, à l'instar d'autres grands binationaux Rock/Blues (genre Gary Moore).

Le site : popachubby.wix.com  + myspace.com/popachubbyband

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