THIRTY SECONDS TO MARS " Love Lust Faith + Dreams "

Vous connaissez peut-être Jared LETO par le biais de sa carrière cinématographique (Requiem For a Dream, Mr Nobody, Lords of War…), sans doute l'avez-vous aussi aperçu dernièrement dans la pub Hugo Boss. Mais saviez-vous que cet homme, âgé de 42 ans, mène également une carrière de chanteur avec succès ?
Pour preuve : l'album précédent a permis au groupe de rentrer dans le Guiness Book des records pour avoir effectué une tournée de pas moins de 300 concerts !

Jared LETO est un artiste complet. Il est auteur compositeur, développe ses visuels, les concepts, réalise ses clips et peut jouir d'une fan base solide et fidèle, son physique peu ingrat y contribuant grandement.

Si Thirty Seconds To Mars (2002) et A Beautiful Lie (2007) étaient résolument des albums Rock, l'album This is War paru en 2009 s'orientait davantage vers un mélange de Pop et de Rock. Et autant vous le dire tout de suite, cette tendance s'affirme sur le nouvel opus du groupe.

Dès la première écoute, aucune surprise : on constate que les recettes gagnantes ont été appliquées à la lettre. « Conquistador », « Up In The air », « The Race », « Bright Lights », « Do or Die »  sont des titres qui n'auraient pas fait tache sur l'album précédent. Les fans, dont je fais partie, n'en seront pas déçus.
Tout est présent : le son intense, les chœurs de type whohohohoho, le jeu de batterie tribal, les mélodies mémorisables, les harmonies vocales... On est clairement en territoire connu et ce côté n'est pas déplaisant du tout. Pour sûr, Thirty Seconds To Mars va en vendre un bon paquet ! La production sur la voix de Jared est un peu plus light, moins supportée par des effets de reverb ou de delay qu'à son habitude et le mixage met son interprétation plus en valeur en en faisant ressortir toutes les nuances.

Objectivement, je tiens tout de même à parler de ce qui fâche : cet opus aurait-il été fait dans la facilité ? Car la mention « peut mieux faire » plane grandement sur le travail accompli et proposé.

Mon coup de gueule commence dès la plage quatre : « City Of Angels » est clairement un plagiat du « With Or Without You » de U2 ; la touche de Steve Liliwhite, producteur commun aux deux groupes, en est surement responsable, voire coupable. Même progression d'accords, même ligne de chant... C'est un peu fort, surtout quand on sait que cinquante titres ont été composés pour ce nouvel album. Que s'est-il passé au moment de la sélection finale ?
De plus, si les orchestrations synthétiques et les sons dubstep mènent le bal, la guitare est malheureusement et cruellement absente. C'est dommage. On compte un seul vrai riff, présent sur le titre « Conquistador ». Enfin (et j‘arrête là… !) le titre « Convergence » est aussi dispensable que « L490 » l'est sur This Is War.
J'ai juste l'impression que ces titres ont été composés sur la route, ou dans l'élan de la dernière tournée. Tout ceci semble destiné à prendre toute son ampleur sur scène, où le groupe, en communion avec son public, excelle (oui, c'est un culte).

Alors, même si l'on peut être légitimement un peu inquiet pour la suite, le doute n'est pas permis quant au remplissage du Grand Palais en juillet prochain.
Parole d'échelon.

Le site : http://thirtysecondstomars.thisisthehive.net

M@x Born