Cela fait des semaines (pour ne pas dire des mois) que cet album traîne lamentablement sur mon bureau et je ne parvenais pas, jusqu'à ce soir, à trouver ne fut-ce qu'une raison valable de pondre quelques lignes sur ce nouveau Torture Killer. J'avais beau retourner la question dans tous les sens, je ne parvenais pas à imaginer une seule raison qui aurait pu me pousser à pondre cette chronique. En un mot comme en cent, l'utilité de chroniquer «Phobia» est aussi évidente que l'intérêt de l'enregistrer. Je m'explique : soit vous êtes le plus gros fan de Chris Barnes et tout ce qui touche de près ou de loin (ici c'est même de très près) à Six Feet Under déclenche en vous une compulsion à jeter votre argent par les fenêtres et, dans ce cas, bien malheureux, vous êtes déjà propriétaire de la discographie complète des Finlandais de Torture Killer, soit le groovy death mollasson produit par le rastaman vous laisse totalement indifférent et il n'y a aucune raison de perdre votre temps à lire ces lignes. Torture Killer c'est la version Finlandaise de Debauchery qui, comme tout le monde le sait, est lui-même la version germanique de Six Feet Under. J'aurais beau vous dire que, dans le cas présent, l'élève a cent fois plus d'inspiration que le maître, cela n'y changera rien. Chris Barnes peut continuer à aligner les sorties de troisième zone, il restera, pour des raisons qui m'échappent, une sorte de demi-dieu chez nos amis Teutons. «Phobia», bien que d'un intérêt zéro car dépourvu de la moindre originalité, est certainement bien mieux composé que les derniers Six Feet Under. Rien n'y fera, Torture Killer continuera à jouer en quatrième division, dans une indifférence que seuls les amateurs de copies pourront apprécier. Vraiment le genre de truc qui me gonfle.

Le site http://www.torturekiller.com

Jordy