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AC/DC "Rock Or Bust"


 



AC/DC

Rock Or Bust

 

Vous attendiez l'album d'AC/DC "Rock Or Bust" avec impatience? Et bien le voici ! Dans les bacs depuis début décembre, pas de surprise, c'est bien un album d'AC/DC auquel nous avons affaire.

Pourtant, il y a quand même un grand changement dans ce quinzième opus : pas de Malcolm Young, qui a quitté le groupe pour des raisons de santé et, hélas, définitivement, vu la gravité de sa maladie. Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai eu un pincement au cœur en apprenant cette triste nouvelle. Consolation : la guitare rythmique restera dans la famille Young, tenue maintenant par Stevie Young, le neveu de Malcolm et Angus. Mais il est clair qu'un tel chamboulement dans la vie d'un groupe, sûrement aussi fort que la mort de Bon Scott en 1980, peut avoir un impact sur l'inspiration. Il faudra donc se contenter de trente-cinq minutes, avec des morceaux tournant autour de trois minutes.

Dès les premières notes du single éponyme "Rock Or Bust", et même les yeux bandés, il n'y a pas photo : le son, que le band australien nous distille depuis quarante ans, est si reconnaissable qu'il est impossible de se tromper. Je suis sure que vous êtes nombreux à envier les 500 fans invités pour le tournage du clip, réalisé à Londres aux Black Island Studios. Comme un message, ils nous montrent qu'ils sont toujours prêts à descendre dans l'arène et se donner à fond malgré l'affaire Phil Rudd (batterie) qui fait trembler la planète métal et la presse depuis quelques semaines. Je ne développerai pas ici les détails de cette sombre histoire pas très rock n roll. Allez voir plutôt du côté de Google qui se fera un plaisir de vous donner tous les rebondissements de ce fait divers très médiatisé. C'est donc le britannique Bob Richards (Shogun, Adrian Smith) que nous découvrons derrière les fûts dans ce clip, ainsi que dans celui de "Play Ball".

Donc, pas de pépites sur cet album, le groupe ne fait que reprendre les recettes qui ont fonctionné par le passé et qui ont pourtant façonné des tubes. Angus Young , l'écolier en culotte courte le plus connu au monde, nous balance toujours ses riffs avec sa Gibson, bien sympas sur " Dogs Of War", "Baptism By Fire" ainsi que sur "Hard Time". Mais ne vous attendez pas à des supers intros et solos, il n'y a pas de place pour le superflu, c'est du concentré. D'ailleurs, en parlant d'intro, que dire de "Sweet Candy" et de ces quelques accords à la Hendrix ? Angus a sûrement voulu faire un petit clin d'œil à l'un de ses guitar heros. Sur ce morceau, la basse de Cliff Williams est beaucoup plus mise en avant. Stevie fait du bon boulot sur "Rock The House" et nous ferait presque oublier que ce n'est pas Malcolm.

Brian Johnson, avec sa voix si reconnaissable, assure bien. J'ai même du mal à croire que le bonhomme a soufflé ses 67 bougies le mois dernier. Les chœurs, essentiels pour faire vibrer les foules pendant les concerts, comme les "na na na", un peu trop insistants dans "Miss Adventure" et les "hey hey hey" sur "Got Some Rock N Roll Thunder" auront, quant à eux, sûrement plus de succès. On aura quand même du mal à ne pas taper du pied ou reprendre en chœur les refrains, comme sur "Rock The Blues Away".

Et pour conclure, "Emission Control", le morceau le plus long de cette galette (3 minutes 41), plutôt brouillon à mon goût.

Le reproche que je ferais à "Rock Or Bust", est ce sentiment d'avoir déjà entendu ça, pour chacune des pistes. Même si je n'arrive pas à pointer du doigt la référence, la sensation est bien là. Est-ce qu'Angus aurait revisité certains vieux échantillons liés à des séances d'écriture du passé, comme un hommage à Malcom ?! Mais la vraie question est : sommes-nous prêts à entendre autre chose que du AC/DC ? Je ne suis pas sure ! Alors, place au rock & roll et les bougres n'hésitent pas à nous le rappeler, pas moins de quatre morceaux contiennent le mot rock, comme sur le "Black Ice".

Alors que je termine d'écrire cette chronique, j'apprends que toutes les places pour le Stade de France du samedi 23 mai se sont envolées en moins d'une heure et qu'un concert supplémentaire a été programmé pour le mardi 26 mai. Pas de doute, AC/DC n'est pas encore fini !

"Surtout pour les guitares, Mal a toujours été mon meilleur critique. Peu importe avec quel producteur nous avons travaillé, j'ai toujours écouté Mal à la fin... et il a toujours été le seul à dire "yea" ou "nay"." ~ Angus Young

Mon TOP 5 : Rock Or Bust, Hard Time, Baptiste Of Fire, Sweet Candy, Dogs Of War

Le site: http://www.ac-dc.net/

Aidan N. LeFloch


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