Troll   : Ah beurk Encore un Album d'Am...
Ultrarock   : Ta gueule !
Troll   : Non mais parce que la voix trafiquée d'El...
Ultrarock   : Ta gueule !
Troll   : Non mais c'est Hyper Comm...
Ultrarock   : TA GUEUUUUUUUUULE !
*Bruit de combats à la Bud Spencer & Terence Hill*

Bon, à présent débarrassés de ces gens aux propos aussi inutiles que fermés d'esprit, nous voici entre personnes de bonne compagnie qui savent bien que l'on n'écoute pas un album d'Amaranthe comme on écoute un album de Dream Theater ou d'Empyrium …tout comme Télérama devrait apprendre à ne pas chroniquer un film de Super-Héros comme un film de Mickael Hanneke.

Alors, qu'en est-il de cette nouvelle offrande ? Le paysage a-t-il changé ou bien sommes-nous dans de toutes nouvelles contrées ?
Et bien, un peu des deux en fait. C'est comme si l'on observait le même paysage mais avec un filtre polarisant ou en devenant daltonien ou encore comme si l'on découvrait des arbres avec de nouveaux fruits aux goûts inconnus ici ou là.
L'esprit « Amaranthea est bel et bien là et nul doute que certains "haters" vont encore plus "hater", mais pour les autres, ça va être du plaisir car, finalement, on va y retrouver ce qu'on aime avec beaucoup de "encore plus" ici ou là. Encore plus "pop" sur certains passages. Encore plus "extrême" sur d'autres.  

Drop Dead Cynical, preview de l'album, est d'une redoutable efficacité. Il regorge d'éléments Dance/Technoïde/R'n'B et propose un refrain bien sautillant qui devrait faire fureur en concert mais a déjà dû donner quelques infarctus à ceux qui sont allergiques aux mélanges de ces styles avec le Metal.
A sa suite on trouve le morceau le plus typique du style Amaranthe, vous savez quand ça fait Ti-tou-tou-tou-Ti-tou-ti-taTi-tou-tou-tou-Ti-ti-ti-ta BrrrAhBrrr BrrAhBrrr BrrAhBrrrrrr suivi de l'enchaînement des 3 voix !   Ça fonctionne toujours, même si le refrain est moins intense que ce que le groupe a pu faire par le passé sur ce genre de morceau avec un tempo moins soutenu.

Globalement, c'est une constante sur l'album, les tempi ont été ralentis, ce qui permet, déjà en cela, de se différencier des albums précédents et offrira peut-être au groupe de gagner encore plus en puissance lors des concerts. Sachant que plus lent = plus massif, ne tiendrait-on pas là l'origine du nom de l'album et du morceau qui suit... ?

Ensuite, l'album se déroule autour de ces nouvelles et anciennes recettes Amaranthiennes.

Au rayon des bonnes surprises, on trouvera quelques passages instrumentaux un peu plus fouillés qu'auparavant, moins de répétitions dans les refrains et des sons pas encore utilisés sur les précédents albums. Pas forcément des sons plus modernes mais des sons qui apportent d'autres couleurs et qui leurs vont bien.

Niveau des bémols, il y a les sonorités de paroles qui sont parfois un peu pénibles (rime en "-tion", "-aïre", "aïte") et comme d'habitude les en "i" (serenity/eternity/etc. et "me", "me", "me"...).
On aimerait également que, parfois, Amaranthe sorte entièrement de ses propres codes. Peut-être que ça viendra avec le temps.
MASSIVE ADDICTIVE contient également moins de titres totalement immédiats ou aux grooves Abba-Speed-Tubesque, ce qui, par rapport à ses prédécesseurs en fait un album qui s'écoute un peu plus qu'il ne se danse et qui fera peut-être un peu moins fureur dans les salles de sport :-) Mais ce n'est peut-être pas plus mal sur le long terme et pour les concerts. Time Will tell.

Au final, cet album est un très bon album si on le prend pour ce qu'il est : un album d'Amaranthe ! Un crossover fun extrêmement bien exécuté et produit, à écouter pour se faire plaisir et se défouler.
Amaranthe continue donc son chemin et construit, album après album, son propre son et en réussissant à ne pas lasser. Et rien que pour ça de nos jours... chapeau ! non ?

Le site : http://www.amaranthe.se/

Joh.