BILLY IDOL |
Kings & Queens Of The Underground
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Si vous attendiez un retour à la " Devil's Playground " (2005), vous risquez d'être déçus par " Kings & Queens Of The Underground ".
Après un nouveau break, de huit ans cette fois-ci, Billy Idol est de retour avec un septième album studio, beaucoup plus calme et sombre.
Comment ça, c'est son huitième album ?! Ah oui, vous voulez parler de " Happy Hollidays " (2006) ! N'étant pas fan de chants de Noël, même en version rock, j'ai très vite oublié ce disque et je sais que je ne suis pas la seule.
A presque soixante ans, le rebel punk rock se serait-il assagi ? Il semblerait que oui et ça se ressent dans cet opus.
Avec nostalgie, il revient sur la période punk de ses vingt ans, avec le titre éponyme " Kings & Queens Of The Underground ". Si les textes de ses chansons revisitent la grande époque, musicalement nous en sommes quand même loin.
Le fait de trouver Trevor Horn à la production, surnommé "l'homme qui a inventé les années 80" par certains, en est sûrement la raison. " Eyes Wide Shut " est le parfait exemple avec ses sonorités proches de "Frankie Goes To Hollywood".
Très eighties, " Love And Glory " sonne comme "With Or Without You" de U2.
Une belle énergie se dégage tout de suite de cet album emmené par " Bitter Pill " et les singles " Can't Break Me Down " et " Save Me Now ". Mais la fougue s'est évanouie, laissant place à un son plus mesuré, des claviers et des arrangements plus présents comme sur " One Breath Away ".
La voix de Billy Idol est toujours superbe, un ton en dessous mais bien présente comme sur " Nothing To Fear ".
Puis avec " Postcards From The Past ", tout s'accélère. Les guitares de Steve Stevens font des merveilles. Et là, je dis YES ! Il est un de mes guitar héros et je l'ai toujours suivi, avec ou sans Idol. Depuis 2010, il a été rejoint par Billy Morisson (Royal Machines, Circus Diablo...) et, à eux deux, ils forment un duo de guitares qui fonctionne bien comme sur " Ghosts In My Guitar ".
" Whiskey And Pills ", qui clôt l'album, est un vrai concentré de plaisir, un retour aux années folles, la basse endiablée de Stephen McGrath , un Eric Eldenius énervé derrière les fûts, des riffs puissants et la hargne qui s'entend dans la voix.
Mais c'est déjà la fin, hélas!
Le grand reproche que je ferais à cet album est la cassure nette dans le rythme dès la première ballade (sixième piste). Je pense qu'une écoute aléatoire serait plutôt bienvenue.
" Je suis arrivé à New York au printemps 1981, ma guitare Country Gentleman dans une main, une valise dans l'autre.... 33 ans plus tard, je viens à vous à nouveau avec une histoire à raconter ." ~ Billy Idol , tiré de son livre autobiographique " Dancing With Myself ", sorti le 7 octobre.
Mon TOP 5: Whiskey And Pills, Postcards From The Past, Nothing To Fear, Can't Break Me Down, Bitter Pill.
Le site: http://billyidol.net/
Aidan N. LeFloch
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