Après avoir refait Battle Hymns en 2011, voici que Joey et les rois du business nous sortent une nouvelle version de ce chef d'œuvre du heavy metal sorti en 1989.

Comment aborder positivement cette chronique en étant fan du combo - enfin moins qu'à une époque j'avoue, le groupe ayant pas mal baissé niveau qualitatif ces dernières années.

Déjà, commençons par le contenu : les morceaux ont donc tous été enregistrés avec un gros son, ce n'est pas le problème mais, au niveau de l'interprétation globale, Eric est tout de même moins en voix et ça se ressent beaucoup plus sur des compositions type : « Hail and Kill », « Blood of the Kings » – normal me direz-vous, il vieillit aussi.

Pareil pour les solos, Karl Logan est quand même bien en-dessous de Ross the Boss.

Dans les choses inutiles, que vient foutre ici the « Heart of Steel », en version instrumentale, dont l'intérêt est plus que limité ? Même si c'est une superbe power balade, ils auraient mieux fait de mettre « Pleasure Slaves » qui a gentiment été zappé alors que c'est un des meilleurs morceaux de l'album d'origine.

La version de « A Warrior's Prayer » est elle aussi tellement en-dessous de celle d'origine que les 5 minutes 44 sont interminables et la fin fait pétard mouillé. Où est donc passée la fin épique de la version originale ?

« Sting of the Bumbleblee », avec cette espèce de métronome en fond, est assez pathétique, je m'en retourne écouter l'original de ce pas.

Dans le genre un peu chiant, ils ont modifié les titres de certains morceaux : « Blood of the Kings » est devenu « The Blood of the Kings » ou « Wheels of Fire » est devenu « On Wheels of Fire ».

Le groupe aimant ses fans (ou leur pognon ?), on a droit à un cd bonus avec des versions instrumentales de « Hail and Kill », « Kings of Metal », « The Heart of Steel » (ça fera juste la 3 ème version), « The Crown of the Ring », « On Wheels of Fire » – heu… ça sert à quoi ? En comparaison, Twisted Sister, lors de la version réenregistrée de « Stay Hungry », avait proposé 9 titres inédits, plutôt bons d'ailleurs.

Concernant la nouvelle version de la pochette, certes, le groupe est resté dans la même idée, mais le choix des drapeaux est assez bizarre : est-ce qu'il s'agit des pays où Manowar a du succès aujourd'hui ? Il ne me semble pas que Manowar ait vendu plus de 200 000 exemplaires de « Kings of Metal » en Russie, en Turquie, voire en Israël.

Voici donc une nouvelle déception en provenance de Manowar qui, après le moyen « Lord of Steel », nous propose une nouvelle version décevante de « Kings of Metal ». C'est un peu comme si Judas nous réenregistrait « Painkiller » avec la voix actuelle de Rob Halford.

Un album culte, on n'y touche pas  !

Le site  : http://manowar.com

Sniper