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PAPERBACK FREUD "Hard Rock City"





PAPERBACK FREUD
Hard Rock City
Label : Longfellow Deeds

« Hard Rock City » est le troisième album de Paperback Freud, dignes représentants du revival Hard scandinave. Et il porte bien son titre… La pochette, tout ça tout ça, on ne vous ment pas : depuis 2002, les suédois délivrent de ce Hard Rock classieux que les vikings prisent tant – et nous de plus en plus, avouons-le – et ont fait assez fort il y a quatre ans avec le bien-nommé « All In A Day's Work » enregistré en conditions Live. L'année suivante, ils se paient une tournée avec UFO, et deux ans plus tard ils se retrouvent en studio (le leur) pour accoucher du petit troisième…

Bon, ça porte bien son titre comme je disais, ça frappe, ça bastonne, ça roule pied au plancher, mais évidemment ça n'invente pas l'eau chaude non plus et ça reste ce que Paperback Freud a toujours été – et leur scène en général – à savoir un énorme tribute à AC/DC. Enorme mais génial, entendons-nous bien : l'écriture est de qualité, le quintette sait de quoi il parle : Riffs motoresques (le morceau-titre), rythmiques ronronnantes (le single « Shakin' ») ou basses tyranosauresques (« Soul eaters »), chaque ingrédient est à l'appel. Le souci étant juste que riffs, rythmiques et basses sont Australiennes ; mais encore une fois ce n'est un souci que très relativement, tant Jake parvient à recréer un peu de cette vibration de Bon Scott (« Writings on the wall », quand même), Savoy et Rocki cette folie Youngienne (« Rock and roll star »), etc, etc… tant que ça prend aux tripes, pourquoi faire la fine bouche ?

Le quintette ne se prive pas – comme d'autres noms de cette scène fort heureusement – de moderniser un peu le genre en y pratiquant des croisements inédits originellement. Bon, là encore, les autres influences ne sont pas si inédites que ça et il s'agit essentiellement de Hard 90s (parfois le chant lorsqu'il se fait criard, parfois l'écriture moins à l'ancienne comme « Bully killer »), parfois plutôt Guns (« Too drunk » ou « Writings on the wall »), parfois plus Glam (le chant, encore)… Somme toute, comme leurs compatriotes. Ne serait-ce une fibre que je raccrocherais plus à Aerosmith que je retrouve sur « The boy is bleeding out » ou « Too drunk » (je parle du Aerosmith des 70s ! voyons)…

Je noterai aussi une influence que l'on retrouve moins souvent chez ces groupes et qui est toute américaine, voire Sudiste : quelques guitares évoquant les Allman Brothers (sur « Hard rock city » par exemple, un peu sur « Writings on the wall » aussi), parfois Skynyrd (« Too drunk »), parfois personne en particulier (« Bully Killer »)… de simples éléments diffus ne faisant pas sonner l'ensemble Ricain mais suffisamment coloré pour rafraîchir quelque peu la recette de base. On a déjà noté ce petit côté US depuis le 1 e album avec « Liquer », « Devil man », voire « Ain't the last in line » plus ZZ Top… C'est certes faible mais suffisamment notable pour être mentionné. On a même pu apprécier chez nous plus grandement cette fibre américaine de Paperback Freud à l'occasion de quelques apparitions acoustiques, noterai-je au passage : un set au Gibert Joseph, et un passage radio chez Dom Kiris où ils reprenaient même « Swamp Music »…

Et parfois, tout simplement, sans chercher midi à quatorze heures, ben c'est bon, c'est tout ! « This ain't no discotheque » est franchement un bon titre, certes AC/DCien mais groovy, rythmique, électrique… que voulez-vous de plus ? Bref, cet album satisfera les fans du genre, peut-être pas au-delà, comme d'habitude avec ce Hard scandinave, mais rien que cela sera mérité.

Le site : paperbackfreud.com  + myspace.com/paperbackfreud

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