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SLASH
feat Myles Kennedy
and the conspirators
"World On Fire"


 



S L A S H
feat Myles Kennedy
and the conspirators
World On Fire
Label :

Il n'est pas vraiment nécessaire de présenter Saul Hudson alias Slash. Je suppose que ceux qui lisent les chroniques d'Ultrarock connaissent l'homme à la Gibson, au chapeau haut-de-forme, au son et au toucher reconnaissables parmi tous. Je passerai donc les périodes G n' R, Snakepit et Velvet Revolver.

Depuis bientôt trente ans au service du rock n' roll, Slash semble avoir toujours privilégié l'appartenance à un groupe plutôt que de surfer sur son nom et se lancer en solo. En 2010, il franchit pourtant le pas avec un premier album « Slash and friends ». Premier essai intéressant mais décousu, dans le sens où chaque titre est un croisement entre l'univers du guitariste et celui-ci des groupes respectifs des différents chanteurs venus lui prêter main forte, à savoir, entre autres : Ozzy, Ian atsbury, Lemmy, Chris Cornell etc.

Ainsi, en 2012, il remet le couvert avec l'un de ses partenaires, Myles Kennedy, également frontman d'Alter Bridge. Ils sont épaulés par Todd Kerns à la basse et Brent Fitz à la batterie. Ainsi, sort « Apocalytic love » qui est tout simplement, à mon sens, l'un des meilleurs albums de rock/hard rock de 2012. Tout y est : la patte de Slash, la puissance de Kennedy, des compos qui envoient du bois et qui rappellent même par moment la belle époque de « Appetite for destruction ».

Septembre 2014, Slash est de retour avec la même équipe pour « World on Fire », un presque-double-album composé de dix-sept titres. A la première note du titre éponyme, on reconnaît le son « Slash » et l'on sait donc que l'on ne va pas être déçu, tout comme on ne s'attend pas à être surpris.. Slash fait du Slash et c'est ce qu'on attend de lui. C'est à dire du bon rock n' roll où s'enchaînent riffs et solos de folie qui donnent de bonnes compos énergiques et donc la pêche et les frissons qui vont avec.

Là où « Apocalyptic Love » mettait à l'honneur le guitariste par des ossatures basées sur son jeu, une production un poil trop léchée et un mixage plus qu'orienté et favorable à la six cordes, ici, ce qui saute aux esgourdes, c'est la section rythmique qui ne se contente plus de bien faire le job mais qui, pour le coup, s'investit corps et âme. Les arrangements basse/batterie sont riches et variés et font la différence. Ainsi l'écoute n'est pas uniquement focalisée sur l'interprétation de Slash ou les envolées vocales de Myles Kennedy mais plutôt sur l'énergie globale.

Autres différences majeures avec le précédent opus : la production est à la fois plus brute et plus lourde.

Nous avons le sentiment d'avoir affaire à un groupe à part entière et non juste à des musiciens qui servent la guitare. Ainsi, Slash fait partie d'un tout, même s'il nous livre toujours de vrais moments de magie en alliant technique et émotion.

Les refrains sonnent plus heavy, voire plus lyriques, et ne sont pas d'ailleurs sans rappeler, de temps à autre, Alter Bridge.

Les clins d'œil sont dosés avec subtilité.

Les titres sont moins instantanés et il faut donc les appréhender encore et encore pour se les prendre en plein gueule après quelques écoutes. Et n'est-ce pas à cela que l'on reconnaît les grands albums ?

Juste une petite suggestion : pourquoi ne pas sortir le prochain volet sous le nom The Conspirators ?


Le site : http://slashonline.com/

Vic de Sable