Ecoute ULTRAROCK en live sur ton ordi
ou sur les ondes de la radio RGB 99.2
Ecoute les émissions en Replay !
                                                         



UNISONIC "Light Of Dawn"


Retrouve l'interview de
Michael Kiske et Dennis Ward :




U N I S O N I C
Light Of Dawn
Label : Ear Music

Le genre : re-belote !

II, le retour ! Unisonic n'était pas une passade, qu'on se le dise : l'ex-seul-vrai-chanteur-d'Helloween a bien trouvé un nouveau port d'attache dans le vaste océan du métal. Ce groupe, c'est « pour de vrai » et même lorsqu'un membre très occupé manque à l'appel lors de la composition des morceaux (Kai Hansen, accaparé par Gamma Ray), l'équipe se sert les… coudes (mouais, je vous ai senti venir…) et c'est Dennis (Ward, bassiste et producteur) qui s'y colle pour accoucher un second effort au final encore meilleur que le premier.

Je ne vous ferai pas l'article en arguant fallacieusement que ces compères réinventent le métal mais qu'on se le dise : ce qu'ils font, ils le font à merveille et c'est revigorant ! Le résultat de ce boulot de potes est une espèce de « hard & heavy power metal'n'roll » mélodique et diablement jouissif. Entraînant, positif, astucieusement arrangé, très professionnellement produit, magistralement interprété car joué avec plaisir par des gars qui, sachant qu'ils n'ont plus rien à prouver, se permettent de livrer simplement ce qu'ils savent faire de mieux : le genre de happy metal qu'ils ont (excusez du peu) simplement contribué à inventer.

On ne va quand même pas bouder notre plaisir et leur reprocher de mauvaise foi de « ne pas se renouveler » ou encore de « jouer la musique des années 80 »… C'est juste (son prénom ?) eux, leur mode d'expression, leurs références et ce put@*& de sens de la mélodie ! Pour ma part, j'ai couru acheter la galette dès sa sortie officielle (après avoir eu la chance de l'écouter plein de fois en avant-première, na na-nère !). Allez, je ne résiste pas à vous livrer déjà ma conclusion : entrée directe dans mon Top-6 de l'année 2014 !

Revenons sur la défection de Kai au stade de la compo : soyez rassurés, sa patte mélodique et soliste est aisément repérable au long de l'album. C'est bien « Dieu » qui a enregistré ! Ses saints ne sont pas en reste : la paire guitaristique formée avec Mandy Meyer s'avère très complémentaire, la basse de Ward ronronne bien sous le capot (à bien écouter le traitement de l'instrument, on sait qu'il est producteur !) et Costa Zafiriou martèle ses fûts comme un bûcheron et sert quelques bonnes rasades de double pédale.

On remarquera le travail d'écriture de Ward qui réussit à produire des pistes de choix sur lesquelles Michaël (le Grand Michaël) Kiske peut donner libre cours à son talent vocal. Son registre est ici excellemment exploité, des graves (dans lesquels il trouve une palette de couleurs plus étendue avec l'âge) aux aigus (dans lesquels il brille toujours autant). Il a beau minauder qu'il peut moins pousser qu'avant, c'est de la coquetterie (oui, M. Kiske, c'est comme cela que ça s'appelle !) car non seulement la tessiture est identique à celle entendue sur les fameux Keepers d'Helloween mais les variations, les nuances sont supérieures et bien plus nombreuses aujourd'hui. Bref, ce chauve (mais pourquoi aurait-il besoin de cheveux lorsqu'il possède une voix pareille ?) est l'un des meilleurs chanteurs de hard rock de tous les temps et probablement le meilleur de heavy metal actuellement en activité !

Je vous passe la chro. titre à titre mais vous précise que la track-list est supérieure à celle du premier album, que le successeur est à la fois varié dans ses influences stylistiques et cohérent dans son approche résolument efficace (mélodies imparables+refrains-qui-tuent+rythmiques-qui-dépotent+arrangements futés), qu'il est truffé de hits en puissance et que je l'écoute en boucle comme en leur temps le Lipservice de Gotthard et le premier Masterplan (pas mal, non ?).

La production est à saluer. On notera le son des guitares particulièrement soigné qui permet à Dennis Ward d'obtenir un résultat à la fois plus heavy que le premier album et pourtant aisément accessible. Unisonic affirmait en 2012 un côté classic rock mais quoi de plus logique pour ce groupe qui était alors un avatar de Place Vendôme, le projet AOR de Ward et Kiske ? En 2014, Light of the Dawn revendique son héritage heavy metâââl  ! Résultat : le meilleur des deux mondes, soit un ambitus de Thin Lizzy à Judas Priest.

Evidemment, je ne m'appellerais pas Mr. Bout si je ne trouvais matière à quelque menu râlage… Soit : deux fautes de goût se sont glissées dans l'album (les titres Blood et When The Deed Is Done me sont très dispensables) et le bonus japonais Dare (qui faisait partie des titres communiqués en avant première par le groupe et que je m'attendais donc à retrouver sur la track-list finale) est bien meilleur que l'européen Judgement Day (donc achetez en import et tant pis pour l'équivalence carbone !).

Les titres à retenir. 8 sur 13, du popisant Not Gonna Take Anymore aux speed metal Your Time Has Come et For The Kingdom en passant par le mid-tempo (le plus réussi que j'ai entendu depuis longtemps) Exceptional , les heavy Night of The Long Knives (c'te montée de Kiske en début de titre, pfiuu…) et Throne Of The Dawn , et le très rock Find Shelter , plus le bonus japonais Dare , ça fait une bonne petite proportion de pépites, ça madame… Y'en a plus, j'vous l'laisse ?

En conclusion. Ben rien, tout est déjà écrit plus haut…

P.S.1 Ah ! si, quand même : allez l'acheter.

P.S.2 Voilà, il me reste à les voir en concert. A ce propos j'aimerais engueuler la bande à Kiske : pourquoi ne pas ouvrir pour Edguy en France comme en Allemagne ? Fainéants !

.S.3 ‘Font ch…, z'ont plus de t-shirt avec le logo bleu du premier album en taille L sur leur site ! («- Oui mais on s'en fout Higgins… »)

Le site : www.unisonic.org + www.myspace.com/unisonic

Bouteil Bout