Non BABY METAL n'a pas sorti un nouvel opus mais il s'agit là d'une version destinée au marché international et non pas cette fois limitée au marché japonais car, malgré tous les doutes qu'on pouvait avoir sur un tel produit, le carton mondial est bien là.
Pour remettre les choses dans leur contexte, une agence japonaise Amuse Inc. a eu la bonne idée de prendre 3 lolitas japonaises : Sumetal, Yuimetal et Moametal (la plus vieille a 17 ans et, il y a 3 ans, elles n'y connaissaient rien en metal) et de les associer avec des musiciens 100 % metal qui ont, eux aussi, des pseudos limite ridicules : Narametal, Nakametal, , Narasaki, TusbometaL .

BABY METAL c'est de la j-pop à la base de laquelle on a mis des musiciens au niveau plus élevé et étant capables de maitriser tous les types de metal du néo au death en passant par le power metal cher à Dragonforce.

Cet album explose gentiment tous les codes de la musique contemporaine et propose enfin (si si) quelque chose d'innovant, car c'est très rare, de nos jours, d'avoir un produit autant hors norme et qui tienne la route. En effet, à défaut du mix metal / JPOP évident, on trouve aussi ici de la pop, de la dance, de l'électro, du reggae et du dubstep mélangés au style déjà hors norme de BABY METAL.

Après l'intro sombre et magnifique de Babymetal death, c'est parti pour cinq chansons de metal typé extrême avec voix black, blast beat et autres gimmicks chers au brutal metal. S'en suit la première grosse baffe de cet opus en quatorze chapitres : le génial Megitsune au refrain imparable et, même si c'est en japonais, on a envie de le chanter à tue-tête. Un morceau power metal auquel on rajoute une grosse couche de J-POP, mais ça le fait grave. Je dirais même un hit interplanétaire.
On a ensuite Gimme Chocolate , c'est là que le côté pervers pépère ressort, car tu leur en ferais bouffer du chocolat à nos trois Lolipops… ! En tout cas ça envoie méchamment la purée. « Line » est assez énorme dans le style : le groupe est capable de passer d'une rythmique électro pop à un plan Gansta RNB enchainé à une grosse rythmique brutal death en finissant sur un plan speed metal. Même David Guetta aurait pu figurer sur ce morceau tant l'influence électro est énorme. « Line » devrait même être diffusée sur les dancefloors bien pouraves pour montrer ce qu'est de la musique qui envoie !
Dans le trip morceau énorme, on peut rajouter sans problème l'épique Djime, Dame, Zettai où, après une intro au piano, nous voilà plongés en pleine tornade heavy metal dans laquelle les noms Angra et Rhapsody viennent sans problème à l'esprit.

Restons dans le trip powermetal de grand cru avec le grandiose Head bangeeeerrrr qui rappelle les anglais de Dragonforce. Un morceau qui est fait pour le live et va déclencher sans problème de magnifiques Walls of Death. Parlons-en de Dragonforce, avec le morceau « Road of resistance » qui a été co écrit par Herman Li et Sam Totman.

Alors que les produits pensés marketing et fric facile n'ont jamais eu d'effet sur moi, là c'est le plutôt le contraire qui s'est produit et je me suis laissé séduire par cet ensemble hors norme.
Que dire de la production ?...euh, c'est monstrueux, c'est un véritable Tsunami qui nous arrive dans la tronche. Tout est parfait ici, c'est vraiment un travail de pro. Le niveau est super haut et c'est super bien foutu et on aime ou pas le produit mais au moins, ça ne laisse pas indifférent comme dirait le titre d'un morceau des allemands de Kreator : Love US or Hate US.

Personnellement, j'adore et je vous laisse donc juge de l'un des meilleurs opus jamais sorti et si le futur du métal, c'était elles…?

Le sit : http://en.babymetal.jp

Sniper