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BATTLE BEAST "Unholy Savior"


 



BATTLE BEAST

Unholy Savior

 

Le temps du troisième opus est donc arrivé pour Battle Beast, groupe qui fait partie des valeurs montantes de la scène heavy metal contemporaine.

Après un deuxième album remarquable, sorti l'année dernière, le groupe se devait de maintenir le cap et nous allons voir ici que l'objectif n'est pas vraiment atteint.

C'est donc « Lionheart », avec son refrain qui fait mouche, qui ouvre le bal. On remarque d'entrée que l'album sera nettement plus mélodique et commercial que le précédent. Vous connaissez Sabaton ? Il suffit d'écouter le sympathique « I want the world… and everything in it » pour se rendre compte que les deux groupes sont globalement dans le même style musical – du heavy metal mélodique avec une surdose de clavier.

On peut aussi se rendre compte d'affinités avec Nightwish sur « Sea of dreams » : cette composition aurait pu sans problème figurer sur « Wishmaster » ou « Oceanborn » mais bon, même si elle chante bien, ce n'est pas la voix de Tarja non plus.

Il y a quelques compositions bien sympa ici, entre autres, le bien heavy « Madness » (second single de l'album), le thrashisant « Speed and danger » qui envoie bien, ou encore l'hymnique « Far far away » où le groupe nous offre un refrain qu'on retiendra facilement sous la douche.

Passons aux points fâcheux, et il y en a plusieurs sur l'ensemble des douze morceaux… Commençons donc par le morceau pop de l'album (oui oui, j'ai bien dit pop) « Touch in the night », tout droit sorti des fonds de tiroirs des icones pop des années 80 (Sandra, Samantha Fox voire Kim Wilde) mais avec l'inspiration aux abonnés absents et il faut reconnaître que, dès qu'elle commence à chanter, on a envie de presser la touche « next » tellement c'est moyen. Les ballades « Sea of Dreams » et « Angel cry » sont loin d'êtres mauvaises mais d'une banalité affligeante et d'autres groupes, Edguy par exemple, en font de nettement meilleures. Enfin, le summum du kitsch revient à l'instrumental « Hero's quest », fortement inspiré par Sabaton et qui pourrait figurer sans problème sur la BO d'un jeu vidéo. Le morceau « The black swordsman » qui sert d'introduction à « Hero's quest » n'est pas à sauver non plus tant il est moyen.

Sinon, pas de soucis, c'est comme d'habitude surproduit, avec la pochette qui va bien. Le groupe évolue, certes, mais dans un registre plus commercial et un poil moins heavy. Il devrait peut-être revoir sa position et faire un mix des deux car le fan de true metal n'appréciera par forcément et, inversement, le fan de metal plus commercial ne tombera pas sous le charme de compos bien heavy comme on en trouvait sur les deux opus précédents (« Steel », « Shutdown, », « Black Ninja » ou encore « Enter the metal world »).

Espérons qu'il s'agisse d'une baisse de régime et que le groupe redressera la barre pour le prochain album, car, pas de doutes sur un point : Battle Beast a du talent et est capable de devenir un très grand groupe dans le futur.

Je terminerais ma chronique par le dicton suivant « qui aime bien châtie bien »….

Le site : http://www.battlebeast.fi/

Sniper

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