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ENTER SHIKARI "The Mindsweep"


 



ENTER SHIKARI

The Mindsweep

 

Quel gueulard ce Rou Reynolds ! Douze ans de carrière et des milliers d'heures passées à vociférer contre les maux de notre société occidentale.

Sur A Flash Flood of Colour , dernier album en date, il hurlait déjà sa rage et son désespoir contre la voracité et l'individualisme du système capitaliste et financier mondial et nous mettait déjà en garde contre une catastrophe écologique approchante…

Les quatre excités d'Enter Shikari ont parcouru du chemin depuis leur Angleterre natale (St Albans, pour les puristes) pour propager leur rage et leur musique à travers l'Europe, du bon hardcore teinté de dubstep, le tout magnifié par le chant screamo de ce cher Reynolds.

Auto-proclamés, groupe « conscient et politisé », Enter Shikari légitime son statut dès les premiers sujets abordés sur The Mindsweep où l'on retrouve avec joie, les marqueurs de l'identité du groupe : des textes savoureusement intelligents, un mélange hardcore/électro, validé et breveté, donnant à ce groupe le notable statut « d'inclassable », rendant impossible leur rangement dans une catégorie précise (pour leur bon plaisir d'ailleurs !).

Ce nouvel et quatrième opus est, à la première écoute, un joyeux bazar de styles musicaux qui se croisent et s'entrecroisent avec une ligne directrice : leur engagement politique.

« This is an appeal » (ceci est un appel), première phrase du premier track de l'album « The Appeal & The Mindsweep I » donne le ton et ce, au long des quarante minutes de l'album durant lesquelles Rou, autant que ses acolytes, ne lâcheront rien, démontant tout sur leur passage et insistant lourdement, comme on écraserait une clope, sur le capitalisme mondial.

Enter Shikari mélange les styles musicaux à ne plus s'y retrouver mais c'est exactement ce qui a fait, et continue de faire, tout le talent de la formation. A noter, cependant, que certaines transitions violentes d'un style à l'autre ( The Last Garrison ou encore Dear Future Historians à l'ambiance ballades tranquilles au piano et hautbois…) auraient peut-être tendance à nous perdre en route.

On termine l'écoute avec néanmoins ce sourire, cette banane d'un lobe de l'oreille à l'autre en se réécoutant certaines lignes de chant hardcore mélodique typique de Reynolds qui nous remettent dans le droit chemin : on est bien en Angleterre, ça sent bon la bière et la sueur, on se met en boucle deux, trois titres de l'album et on attend leur venue le 2 février prochain à Paris pour un énorme bordel qui s'annonce, à la Cigale.

Enter Shikari saves the Queen.

Le site : http://www.entershikari.com/

Simon

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