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GHOST
"Meliora"


 



GHOST

Meliora

Le troisième opus de Ghost aura suivi de deux ans son prédécesseur… C'est moins qu'il n'en fallut à ce dernier pour sortir après le remarqué « Opus Eponymus », chose assez rare pour être soulignée. Mais productivité ne rimant pas forcément avec qualité, prêtons l'oreille à ce « Meliora », d'autant que - envers et contre tous - le « Infestissunam » de 2013 ne m'avait pas paru à la hauteur de leur coup d'envoi… Non que je me sois le moins du monde ennuyé à son écoute, mais il n'avait, pour moi, ni la fougue, ni l'inspiration du précédent. Ou plutôt… il avait la même inspiration, mais en moins fougueux ! Zut, je m'embrouille… En clair, en fait, le goût que me laissait ce disque était le même que le premier mais en plus fade. Et pourtant, nombreuses furent les critiques exprimant leur satisfaction à sa sortie.

Et bien, au risque d'enfoncer le clou, je ne suis pas plus satisfait par « Meliora », et… quelque chose me dit que je serai encore bien seul à le penser. Mais expliquons-nous, expliquons-nous : Les deux premiers extraits du disque furent respectivement « Cirice » et « Absolution », diffusés sur internet par le groupe il y a trois puis un mois. Il s'agit, à l'écoute du disque entier, des compositions les plus « ghostiennes » de l'album, en fait, le reste se distinguant du son habituel de la formation. Thèmes typés horror movies, arrangements atmosphériques… on est dans le Ghost à l'ancienne. Et pourtant, je ne retrouve toujours pas ce panache qui avait provoqué l'emballement en 2010 à la sortie du disque par lequel nous découvrîmes les suédois.

En revanche, il faut reconnaître au reste des dix titres, à défaut d'égaler leurs prédécesseurs, un certain nombre d'explorations de pistes…je ne dis pas qu'elles fonctionnent toutes, mais de la part d'une formation si jeune, c'est louable. Je citerai en premier « He is », plus mélodique que tout ce que le groupe a fait, voire contredisant son concept même, dans une certaine mesure, avec son effet enveloppant voluptueux… mais la sauce prend, c'est tout. « From the pinacle to the pit » est surprenante dans un autre genre, en se rapprochant sans vergogne du vrai Stoner. Pas non plus un coup d'épée dans l'eau, pour être honnête… Pour le reste, on est, contre toute attente, dans un son plus épuré, plus sobre… plus doux, en fait.

Alors quoi, Ghost a-t-il eu raison ou tort de me décevoir ? Déjà, un groupe n'est pas censé faire l'album qu'on attend de lui, donc la question est caduque. Mais, pour un adepte de la première heure, le résultat peut paraitre déroutant. Moins de théâtralité, moins de grandiloquence… Même moins de passages à la « Ghuleh » comme sur le deuxième album. Ghost cherche clairement à évoluer. Mais vers quoi ? Difficile de dire que les pistes explorées ne fonctionnent pas, mais je n'ai pas retrouvé l'effet provoqué par l'écoute de leur premier album.

Je garde comme l'image d'un groupe qui se chercherait encore, pour être honnête. Nombreux furent les gens à adhérer de suite au concept Ghost, mais nombreux furent aussi ceux à leur reprocher ce son « bâtard » entre plusieurs styles, critiques (peu justifiées d'ailleurs) auxquelles ils auraient pu être sensibles, qui sait ? Mais, en tout cas, pour moi, le truc ne prend pas encore. Si Ghost veut évoluer, grand bien lui en fasse, mais alors la mue n'est pas finie. Je mets sur « pause ».

Le site : ghost-official.com  + myspace.com/thebandghost

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