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MIKE TRAMP "Nomad"


 



MIKE TRAMP

Nomad

 

Bon, mes potes vont encore se payer ma tête en lisant cette chronique. Je les entends déjà :  « encore un album de Mike Brant, ah non désolé Mike Tramp, etc. ». Et oui, encore un album, le troisième en trois ans et ce, pour mon grand plaisir et celui des 10000 et quelques fans qui suivent le danois depuis maintenant trente ans. Nomad sortira le 18 août prochain, il succède à Cobblestone Street et Museum qui ont marqué un tournant dans la carrière du cinquantenaire. En effet, depuis la fin de Freak of Nature, Mike Tramp a sorti un bon nombre d'albums studio sous différentes formules, sous son nom ou avec les rock n roll circus et il a même tenté une reformation de White Lion, pour finir par partir tout seul sur les routes avec pour seule compagnie sa guitare. Certains diront que ça sent la fin de carrière au rabais mais, bien au contraire, Mike Tramp va à la rencontre de ses fans avec ses chansons sans aucune prétention autre que le fait d'être un homme et un artiste libre. Alors, loin des hit parades et des grands stades de l'époque White Lion mais plutôt dans des salles intimistes et de bons vieux cafés-concerts, il semble avoir trouvé la quiétude et la bonne proximité avec son public. Ses différentes tournées en one man show sont marquées par un album dans la pure tradition chanson rock couplets/refrains. Les deux premiers volets ont uniquement été interprétés par Tramp et son compère Soren Andersen. Nomad a la particularité de revenir à une formule classique basse/batterie/guitare alors que Cobblestone Street et Museum proposaient des arrangements programmés.

Alors, concernant le contenu de Nomad, rien de bien nouveau sous le soleil et je dirais que c'est tant mieux. À bien y réfléchir, comme tous les grands songwriters, Mike tramp s'évertue à peaufiner la presque même chanson depuis le début de sa carrière et toujours pour notre plus grand plaisir. Pour avoir vu le bonhomme en show acoustique à Brest en 2003, je peux confirmer que les fausses notes ne font pas partie de son répertoire. Mike Tramp connait sa voix et la maîtrise à la perfection. Donc, comme sur chacun de ses albums, on y trouve de bons titres, de très bons titres, mais jamais de mauvaises chansons. Le fait de s'être entouré de nouveau de ses potes danois permet une mise en relief des mélodies avec des gimmicks bien sentis, ce qui pouvait manquer parfois sur certains titres de Museum. Si l'on doit faire une comparaison, Nomad me semble être un bon équilibre entre Capricorn, son premier album solo, et Cobblestone street.

En ce qui me concerne, ça sera mon album de l'été : un album léger, malgré ses thèmes parfois graves et intimistes, un album sincère et honnête.

Alors, je répondrai à mes potes ou autres moqueurs que, oui, Mike Tramp - et non Brant - sort un autre skeud et je les mettrai au défi de me pondre dix petites chansonnettes à la fois simples, évidentes et enivrantes, malgré l'impression de les avoir déjà entendues cent fois et là, j'applaudirai leur talent.

Titres à écouter : tous, surtout les 5 premières chansons et, par-dessus tout, « Bow and obey », avec ses réminiscences à la Freak of Nature, qui restera quand même ma période préférée du danois.

Le site : http://miketramp.dk

Vic De Sable

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