Et de Treize ! Treizième album pour la bande d'André Andersen et son prog soyeux agrémenté des douces nappes de son clavier. Nappes qui enrobent la musique de Royal Hunt et son auditeur dans une sorte de cocon réconfortant.

Même si Royal Hunt a sorti beaucoup de disques très honorables, il reste, pour beaucoup, le groupe d'un seul Album : «  Paradox », sorti au milieu des années 90. Album aux mélodies magnifiques, puissant et doux à la fois. Une pure merveille.

Le problème est que, lorsque l'on a sorti un tel chef d'œuvre, il est difficile d'en assurer la suite. Du coup, Royal Hunt effectue, depuis cette belle époque, une forme de voyage en parachute ascensionnel dont la trajectoire s'apparenterait, comme diraient nos politiques, à une augmentation tendancielle de la baisse.

Malgré tout, hormis le mini-drame que fut «  Collision course » et sa tentative désespérée de faire revivre «  Paradox  » qui n'avait abouti qu'à une mise en avant de la perte de valeur de son inspiration… (Vous suivez ?), Royal Hunt a su sortir des albums hautement sympathiques.

Avec «  XIII – Devil's Dozen  », nous sommes à nouveau devant un album très plaisant où la couleur mélodique et harmonique de Royal Hunt est directement reconnaissable, tout comme ce son nimbé de la chaleur des claviers d'André et, bien sûr, la très belle voix de DC Cooper.

Au total huit titres très plaisants, cohérents et solides, dont il est difficile d'identifier un vainqueur dans la course aux highlights (des tropiques).

Ainsi, sans rien révolutionner, se révolutionner ni même se révolter, Royal Hunt évolue sur des violons véloces et des livrées viriles, en velu en voilà, livrant au voile de notre palais auditif des volutes virevoltantes faciles à avaler.

Vivement la suite.

Le site : http://royalhunt.com/band/

Joh