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TOTO "XIV"


 



T O T O

XIV

Frontiers Music

Triste concours de circonstances…

Comme tous les fans du groupe doivent le savoir, ce nouvel album attendu avec enthousiasme par nombre d'entre eux aura été précédé par une tragique nouvelle qui change tout. La date de sortie de ce quatorzième opus des californiens succède à quelques jours près à la disparition de Mike Porcaro, bassiste du groupe pendant près de vingt-cinq ans jusqu'à être contraint de stopper sa carrière en 2008 suite au diagnostic d'une sclérose latérale amyotrophique. Déjà endeuillé l'année dernière par le décès de Fergie Frederiksen (chanteur en 1984), le groupe doit cette fois-ci faire face à la disparition d'une de ses pièces maitresses pendant une très grande partie de son existence, jusqu'à leur donner un élan vital après la découverte de sa maladie pour continuer à se produire sur scène et avancer, malgré tout.

D'autres chamboulements, certes moins dramatiques mais qui ont aussi une grande importance, auront lieu pendant les mois précédant cette sortie d'album, notamment les départs de Simon Phillips (batteur du groupe depuis vint-et-un ans) et de Nathan East (bassiste), remplacés respectivement par Keith Carlock (Sting, Diana Ross) et David Hungate (que Mike Porcaro avait lui-même remplacé à l'époque de Toto IV, tout un symbole…).

Que dire de ce nouvel album si ce n'est qu'il rappelle les plus belles heures de Toto ? Fidèle aux sonorités et à l'univers du groupe qui les a fait connaître au travers de titres phares que tout le monde connait, la bande à Lukather nous offre ici onze titres dans la pure tradition de leurs illustres prédécesseurs tels que « Hold The Line » ou « Rosanna ».

Tantôt orienté blues avec « 21st Century Blues » ou soft rock avec « Fortune », le très bon « Holy War » ou encore « Running Out Of Time », Toto nous réjouit de morceaux à la fois originaux et pourtant terriblement fidèles à ce que le fan de toujours aime entendre de ses chouchous californiens. Les ballades romantiques et/ou mélancoliques, chères au groupe et qui ont certainement concouru à la procréation de nombreux bambins dans les années 80, font également leur retour avec les magnifiques « Orphan », « Unknown Soldier » ou « Burn ».

Le chant de Williams n'a pas pris une ride, l'agilité et l'inspiration guitaristiques de Lukather font toujours autant d'étincelles, les chœurs si particuliers et si reconnaissables à la première écoute sont bien là, dispersés un peu partout, et font chaud au cœur du nostalgique des grandes heures du groupe.

Certains critiqueront probablement l'absence d'un véritable tube en puissance de la trempe de « Africa » ou de « Stranger In Town », mais, finalement, à quoi bon…? Toto n'a plus rien à prouver et n'a pas pris de risques incommensurables en tentant des choses qu'il ne savait pas faire dans l'idée de se mettre à la page et d'essayer de rivaliser avec la nouvelle génération.

Steve Porcaro, seul rescapé de la famille du même nom au sein de Toto, peut être fier d'offrir un tel hommage à son frère disparu.

Les fans ne pourront rester insensibles à l'écoute de cet album, d'autant plus après ce petit rappel de la cruauté de la vie.

Toto XIV, comme un clin d'œil à Toto IV et son époque dorée, est un bijou, mais pas ce genre de bijou qui brille et qui transpire le luxe, non , plutôt le genre de bijou qui n'a aucune valeur pécuniaire, une babiole dont personne ne voudrait mais qui, par son histoire et sa valeur sentimentale, touchera au cœur toutes les personnes sensibles à l'histoire et à la musique de ce groupe mythique.

Le site : www.totoofficial.com

Kzaf

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