Après trente ans de carrière, Virgin Steele n'a jamais vraiment percé et c'est bien dommage. Car leur heavy romantique à la « Manowar meets Romeo and Juliet » avait de sérieux atouts. Une vraie identité. Une thématique textuelle originale autour de la mythologie grecque. Un chant très versatile et gavé d'émotions. Un sens aigu du tragique et quelques mélodies géniales transperçant nos cœurs meurtris. Parmi les plus belles jamais écrites.

Mais, après un «  Visions of Eden  » avec des hauts et des bas et «  The Black Light Bacchanalia  », raté de par sa tentative vocale « je chante soft tout le temps alors que derrière ça bastonne » incompréhensible, l'attente est fébrile.

Et bien cette chronique a failli ne jamais voir le jour… car j'ai failli mourir d'ennui à la première écoute.

Mais, bon sang, que se passe-t-il ? Les morceaux ne sont pas mauvais mais les arrangements et, en particulier, la rythmique, manquent tellement de vie ! Du coup, tout est mou et ennuyeux.

Quel gâchis. Je ne comprends pas et ça m'attriste car j'ai l'impression de perdre un ami de longue date.

Le pire c'est que, si l'on se force à écouter et ré-écouter chaque morceau en s'y immergeant et en tentant d'oublier ce défaut, ça passe. C'est même parfois excellent comme le morceau d'ouverture ou ces chœurs graves de « Glamour ». Magiques.

Il y a donc encore une étincelle qui brille, je la vois. Pourvu qu'elle fasse s'embraser à nouveau le génie de DeFeis lors du prochain album !

En attendant, je continue à creuser «  Nocturnes of Hellfire & Damnation  » pour y trouver ces pépites éparpillées dans le mou. Car abandonner un ami, c'est pas mon Steele.

Le site : www.virgin-steele.com

Joh