Le vent a soufflé suffisamment sur l'histoire de la séparation d'Immortal donc pas besoin d'en rajouter une couche sur ce qui va suivre. À tous les aficionados du genre exercé par Abbath : l'aventure commence maintenant !

Abbath, le chanteur charismatique qui a donné l'essence même d'Immortal, qui sait reprendre du Motorhead mieux que personne avec Bomber, a rechaussé ses bottes de 7 lieues et revient en force avec le premier Opus de Abbath, aussi froid que l'hiver nordique.

L'album, comme toujours, est d'une production plus que propre. Pour ceux qui étaient au Fall of Summer l'an dernier, vous avez pu voir la bête sur scène en compagnie de King (Gorgoroth).

Nous avons droit aux riffs mythiques de Abbath, dont lui seul détient le secret, ces riffs que tout le monde peut reconnaître entre mille.

Les morceaux s'enchaînent à merveille, pas de répit, pas d'ennui au cours de l'écoute de cet album qui est une offrande au Black Metal Scandinave de voir revenir des bas-fonds de l'enfer l'auteur des titres phares d'Immortal tels que Blashyrk mighty ravendark, Call of the wintermoon, Tyrants, One by One ainsi que les meilleurs albums de ce groupe tel que At the heart of Winter. Les auditeurs qui ont aimé All shall fall n'apprécieront que mieux cet album de Abbath.

À tous les lecteurs d'Ultrarock, fans de Black Metal : cet album est une grosse baffe !

Le site : www.abbath.net

Ben

Je ne présenterais pas Immortal et encore moins Abbath, ça fait des années que les deux noms font partie des hautes sphères du métal extrême.

Comme vous le savez tous, le célèbre frontman a quitté Immortal, il y a quelques mois et a décidé de former en plus de I (d'ailleurs un deuxième opus se fait attendre…), son propre groupe qui s'appelle donc tout naturellement Abbath.

Dès les premières notes de « To war », pas de surprise : on reconnait immédiatement la patte Immortal et le style si caractéristique niveau riffs du père Abbath ainsi que sa voix si particulière.

Ce n'est pas que du Immortal dernière version que l'on retrouve ici, mais aussi du plus musclé, avec « Fenrir Hunts » qui nous ramène au bon vieux temps de « Battle in the North » (et oui, Battle a déjà vingt ans au compteur).

Avec « Count the dead », qui est aussi le single de l'album, on marche également en terrain connu : c'est du Immortal plus heavy comme on pouvait en entendre sur l'album « At the heart of Winter », mais avec une grosse accélération sur la deuxième partie du morceau.

Globalement plus violent que les deux derniers opus en date d'Immortal, ceux sortis durant la deuxième reformation, on reste un poil en dessous du monstrueux « Pure Holocaust » niveau haine musicale – le pire restera, question brutalité, « Panzer Division Marduk » des suédois de Marduk.

Pour l'enregistrement de cet album, nous retrouvons des grosses pointures : le norvégien King OV Hell à la basse, « créature » AKA Kevin Foley (Benighted) qui a, depuis, quitté le navire, ainsi que le guitariste session live. Abbath va-t-il trouver mieux ? Car Mister Foley figure parmi les meilleurs du marché… Réponse en février, lors de la tournée européenne avec Behemoth, Entombed AD et Inquisition.

Un album magnifiquement produit, qui s'écoute avec plaisir et qui n'est point trop long, nous avons en gros huit titres pour cinquante minutes de musique – à noter que, sur la face B du single, figure la reprise de Judas Priest « Riding on the winds » qui, même si elle n'est pas la meilleure proposée, s'écoute avec l'envie de tapoter du pied.

Sniper