"Check, check. Mic check 1, 2
It's about that time
This the year we take shit off the internet
And settle it in the streets motherfucker Jump".

Voici que commence CHAOS, le cinquième album des américains d'ATTILA. Ces quelques mots résument assez bien la déflagration qui va suivre, l’ambiance qui se dégage de ces onze titres. Le décor est planté d’entrée de jeu. ATTILA est là pour en découdre.

Mettez à l'abri ce que vous voulez sauver : femmes, enfants, les bibelots de Tata... Barricadez portes et fenêtres. Cachez-vous à la cave, si vous avez la chance d'en avoir une. Ils reviennent plus en forme que jamais. Il y a peu de chance que vous en réchappiez.

Dans un style rapcore version bien dancefloor, vous aurez peut-être besoin d’entraînement avant de pouvoir garder le rythme. C’est qu’il faut de l’endurance pour jumper jusqu'à la lune tout au long des trente-huit minutes de l'album.

La production est monstrueuse, le son bien lourd. Le sol se fissure à l'évocation même de la basse. L'énergie déployée par la guitare provoque raz de marée sur raz de marée. Le chanteur harangue les foules. Il transpire sa passion. Elle se propage tel un feu de forêt. Le public devient fou. Le tout est un cyclone sans œil. Bref, peu de chance que l'herbe repousse après un tel cataclysme.

On se posera quand-même la question de toute cette démonstration : n’est-ce pas un peu trop, finalement ?

Quelques points négatifs : la couleur de la pochette d’abord, verte gerbe d’irradié nucléaire…
Et l’électro. Alors, des fois, ça marche bien et, d’autres fois, ça marche…moyen…

A écouter : Bullet Proof, Rise up, Let’s Get Abducted.

Bon album, truffé d'idées sympas. Si la qualité des chansons proposées ne suffit pas à renouveler le genre, elle lui permet néanmoins de respirer. Une bouffée d'oxygène dans un monde de brutes !

Le site : https://www.facebook.com/AttilaGA/

Flop