Quelle surprise ! On peut dire qu'AVENGED SEVENFOLD a pris tout le monde de court avec la sortie de son septième album, "The Stage". Il n'y a même pas eu une petite fuite, rien ! Secret absolu du coté d'A7X, pour les intimes, et de son entourage.
Plutôt attendu en fin d'année, c'est le 28 octobre que Mr. Shadows (Chant), Synyster Gates (Guitare), Zacky Vengeance (Guitare), Johnny Christ (Basse) et leur dernière recrue, Brooks Wackerman (Batterie), ont décidé de dévoiler à la face du monde ce dernier opus, avec un évènement live sur leur page Facebook. Le meilleur moyen, à leurs yeux, pour que chaque personne l'écoute le même jour, sans être influencée par qui que ce soit, et surtout pas par la critique. Mais, malgré cela, il y avait déjà des chroniques, quinze minutes après la sortie de "The Stage". Ce qui a énervé, passablement, Mr. Shadows : "Comment tu peux chroniquer soixante-dix minutes de musique en quinze minutes ?". Je suis plutôt d'accord avec lui…
Car il est vrai que "The Stage" est long. 73 minutes et 35 secondes, pour être exact ! Cette œuvre, tournant autour du vaste sujet de l'intelligence artificielle et de l'autodestruction de notre société, dépasse d'une minute "City of Evil", sorti en 2005, devenant ainsi l'album le plus long enregistré par A7X. Alors, êtes-vous prêts pour un voyage au cœur du temps ? Car du temps, il vous en faudra, pour apprécier toutes les facettes de cet album-concept et d'appréhender les divers changements.
Le premier single, "The Stage", reste complètement dans l'esprit du groupe. C'est surtout la vidéo qui a retenu l'attention des auditeurs. Une entrée en matière bien orchestrée qui introduit parfaitement cette pièce de théâtre en onze actes. Dès le deuxième morceau, "Paradign", le changement se fait sentir : la batterie est vraiment mise en avant, comme si le groupe faisait enfin le deuil de The Rev, décédé en 2009. Brooks fait un travail formidable pour sa première participation sur un album d'A7X. Une course effrénée avec Synyster, qui aligne solo après solo. D'ailleurs, ce sera la ligne de conduite tout au long de ce disque.
Le groupe souffle le chaud et le froid sur chacune des chansons. Avec des intros bien speed telles que sur "Sunny Disposition", accompagnée de cuivres, donnant ainsi une impression de parade, la super puissante "God Damn", qui s'adoucit au rythme de sa guitare gipsy, l'entraînante "Creating God", ou "Fermi Paradox" qui envoie un solo d'entrée de jeu. Synyster a dû bien s'éclater sur cet album ! Avec des intros plus cool, sur les ballades "Roman Sky", aux violons vaporeux, et "Angels" et son solo en final, accompagné par la voix de Mr. Shadows... et qui va un peu trop loin. Vous risquez de vous égarer en chemin ! Mais, attention, certains morceaux cachent superbement bien leur jeu : "Simulation" et "Higher" sont des petits cachottiers !
Clap de fin avec "Exist", une scène de plus de quinze minutes, instrumentale et chantée. Les tableaux se succèdent et vous plongent dans des univers multiples : de Muse à Queen, en passant par Metallica, leurs influences éclatent au grand jour. Le mot de la fin revient à l'astrophysicien américain, Neil deGrasse Tyson. Sa voix résonne au travers d'un texte écrit par lui-même et spécialement pour "The Stage".
"Quelle que soit la taille de notre monde - dans nos cœurs, dans nos esprits, dans nos atlas de grande taille - L'univers est encore plus grand. Il y a plus d'étoiles dans l'univers que de grains de sable sur les plages du monde." ~ Neil deGrasse Tyson
Mon TOP 5 : Creating God, The Stage, God Damn, Simulation, Higher
Le site : http://avengedsevenfold.com/
Aidan N. LeFloch
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