Ce petit groupe de métal symphonique, originaire de Mannheim en Allemagne, s'est formé en 2014. Et oui, un ado en pleine croissance !! Il est constitué de Jennifer Haben (ex-Saphir) au chant, Erwin Schmidt à la basse, Nils Lesser en lead guitariste, Christopher "Christo" Hummels à la guitare rythmique et aux chœurs, Tobias Derer à la batterie et enfin Michael Hauser au clavier.

Beyond the Black a fait une arrivée très remarquée en 2014 au Wacken Open Air Festival, puis en février 2015 avec leur premier album "Songs of Love and Death", incluant le fameux titre "In the Shadows" qui a fait partie de la bande son du film "Northman the last Vicking". Ils entament alors une première tournée nationale en mai 2015. Nous attendions donc avec impatience le deuxième album, enfin dans les bacs depuis peu, treize titres que j'ai pu découvrir avec un très grand intérêt.

« Lost in Forever » nous donne le ton de l'album : une mélodie facile à retenir, une très belle énergie, des riffs tout en subtilité, c'est efficace ; tout comme « Beyond the Mirror », plus dans l'intention avec une intro celtique, et certainement un des morceaux les plus travaillés autant dans la voix que dans les rythmes, très dynamique, il se termine tout en finesse tel qu'il avait commencé ; ou comme « Heaven in Hell », titre un peu plus en force avec une voix plus grave. Le groupe aime jouer avec les rythmes et des back vocals bien placés.

La voix de Jennifer est mise un peu plus en avant sur "Love's a burden", une ballade guitare-voix qui ne m'a cependant pas emballée (tout comme « Nevermore », un peu différent mais peut-être trop évident), ainsi que sur "Against the world" LA ballade de l'album où arpèges, voix cristalline, et solo comme on les aime ravira les plus romantiques, ainsi que sur « Written in Blood » au refrain très entrainant, une belle énergie ! Le solo de guitare y est surprenant, pas tout à fait ce que l'on attend, mais ça fonctionne ! Certains y trouveront un petit air d'Evanescence...

A mon sens, les quatre morceaux à gros caractère de l'album sont sans aucun doute les suivants : « Dies Irae », un petit chef d'œuvre porté par son nom signifiant « jour de colère » en latin, ou même « prose des morts » et qui représentait, à l'époque médiévale, une séquence (d'inspiration potentiellement apocalyptique) chantée pour former un hymne liturgique ; « Shine and Shade », le titre le plus surprenant de l'album, avec une touche de musique celte, des chœurs, une rythmique bien menée, le mélange est détonnant…et la guitare brille pour nous éblouir avec un solo, LE solo… celui qu'on attendait ! Ah que dire… une bonne thérapie pour les oreilles ! Sur « Beautiful Lies », on se laisse emporter par les voix qui se marient judicieusement et par un solo de guitare soigné, tout comme « Forget my Name », aux échanges vocaux puissants, et cerise sur le gateau, un petit arpège bien placé style flamenco. Que du bonheur ! Sur ces deux derniers titres, j'ai même cru entendre des influences d'Iron Maiden…Well, peut être mon imagination…ou pas.

Enfin, deux coups de cœur : tout d'abord « Burning in Flames » qui met le feu, un titre qui rassemble et devrait bien fonctionner live, ainsi que « Halo of the Dark » qui monte en intensité pour nous emporter dans sa course folle avec une rythmique très construite et habile. C'est la pépite sucrée/salée de l'album, avec le plus beau solo de guitare.

Et bien, globalement, j'ai bien aimé ! Si vous ne les connaissez pas, ils méritent toute votre attention car, non, ils ne s'arrêteront pas là... Ces deux premiers albums sont des petits bijoux. J'ai hâte de voir Beyond the Black en live pour confirmer que j'ai raison d'y croire, c'est du très bon son !

La petite anecdote : Jennifer a rencontré ses partenaires de crime grâce à un de ses amis, Hannes Braun, chanteur de Kissin' Dynamite. Et ça a matché dès la première répète tant au niveau personnel que professionnel.

Le site : http://www.lost-in-forever.com/

Chris B.