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BLAZE BAYLEY
"Infinite entanglement
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BLAZE BAYLEY

Infinite entanglement


Ne pouvant pas me vanter de par mon âge de suivre la carrière de Blaze Bayley depuis Wolfsbane en 1984, je peux par contre affirmer avoir grandement rattrapé mon retard dès que j'ai eu l'opportunité de faire connaissance avec lui.
Comme beaucoup d'entre vous, Je l'ai certainement connu au travers de son passage dans le line-up d'Iron Maiden, période remarquée et souvent décriée par l'opinion commune.

Mais, à ce jour, je pense pouvoir affirmer le plus objectivement possible que Blaze (autant le groupe que le chanteur) a fourni les efforts suffisants pour rabattre le caquet de ses réfractaires les plus virulents, une croisade qu'il s'est ordonné lui-même de mener puisque, si vous connaissez les compositions et paroles de sa carrière solo, vous mesurez l'ampleur qu'a pris chez lui la ténacité et le besoin de se relever face aux difficultés. Mais, après toutes ces années de luttes musicales, après Soundtrack of My Life, véritable Best-of reprenant les trente ans de sa carrière, après dix-huit albums à son actif, qu'en est-il de ce combat éreintant et inspirant qui semble caractériser son univers artistique ?

Et bien, comme l'annonce l'introduction de l'album et du morceau Infinite Entanglement, nous semblons être les personnes sélectionnées pour assister à cette rédemption, cette libération artistique dont la lecture seule des titres de l'album semble s'affranchir des notions de souffrance et de lutte contre soi-même. Et musicalement, c'est un virage radical, une claque innommable lorsque l'on a l'habitude d'entendre la voix de Blaze posée sur des lignes sombres et torturées. L'album annonce déjà ses tonalités Heavy-Metal, ses aspirations épiques allégées d'une orchestration et de chœurs plus travaillés qu'à l'accoutumée. On passe ce premier single fort enthousiasmant pour passer à A Thousand Years, tout aussi dynamique que son prédécesseur, le morceau poursuit une ligne Heavy d'un refrain entêtant et aisément scandé en live.

Human reprend quant à lui les bases plus obscures de Blaze Bayley, la thématique et les lignes rythmiques rappelant énormément les morceaux de The Man Who Would Not Die, avec toutefois ce je-ne-sais-quoi de légèreté sur les soli guitare.

Et, comme un enchevêtrement infini d'inspirations passées et de pages tournées, What Will Come est une pause acoustique au premier tiers de l'album. Assurant d'une voix ferme que peu importe ce qui arrivera, Blaze Bayley laisse les choses se présenter à lui. Encore une fois, cela pourrait sembler trivial lorsque l'on ne connait ni la biographie, ni l'œuvre du bonhomme, mais, croyez-moi, les douleurs personnelles de Blaze transparaissent tellement dans son œuvre passée que c'est un soulagement d'entendre ici ce qui semble être les prémices d'une paix intérieure.

S'en suivent ensuite les excellents Stars Are Burning et Solar Wind qui, tout comme le début de l'album, témoignent d'une véritable réconciliation entre l'artiste et le Heavy Metal dans sa plus pure expression : des refrains lents, des riffs répétitifs et des soli soignés, ainsi qu'une voix visant un plus grand nombre de tonalités et de variations. The Dream of William Black confirme, à mes oreilles, cette volonté d'ouverture, ce besoin d'orchestration plus soignée, la musicalité reprenant le pas sur le message. Le morceau nous offre ainsi une longue transition piano, voix, guitare, symbolisant, à mon sens, le parcours effectué par l'artiste pour rentrer peu à peu chez lui, dans son univers propre.

Calling You Home incarne ainsi toute la personnalité du chanteur, appelant ses auditeurs à le rejoindre après avoir combattu à ses côtés durant près de trente ans, un morceau entrainant et visant, j'en suis sûr, la plus grande cohésion avec son public dans une véritable démarche de prestation de concert.
Nous profitons ensuite de cette coalition avec l'artiste durant les trois morceaux suivants, profitant de son enrichissement musical au travers des intro acoustiques de Independance et A Work of Anger. Le tout pour terminer humblement par Shall We Begin dont le seul titre évocateur annonce les aspirations de Blaze pour une longue et prolifique période à venir, entamant, par cet excellent album, une nouvelle phase de sa carrière, ce dernier se terminant par une proposition, une ouverture à l'adhésion de son public à ces nouveaux changements : Shall We Begin ? (allons-nous commencer ? )

En somme, Blaze Bayley use de toute son expérience et d'une nouvelle assurance artistique pour proposer un album d'une qualité exceptionnelle, marquant indéniablement un tournant dans sa carrière.
Un tournant qui me semble bénéfique autant pour sa musique que pour sa personne, tant le résultat apparaitra aux oreilles des plus suspicieux, comme une évidence.

Jordan



 





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