Depuis leurs débuts en 2011, les BLUES PILLS vivent une très belle histoire et nous prouvent que la musique est vraiment un langage universel. Le groupe est né de la rencontre entre la suédoise Elin Larsson (Chant) avec une partie du groupe américain "Radio Moscow", dont Zach Anderson (Basse) est le seul représentant aujourd'hui, et du très jeune français Dorian Sorriaux (Guitare) qui les a rejoints alors qu'il n'avait que seize ans. Le dernier membre à intégrer le groupe est André Kvarnström à la batterie, en 2014.
En l'espace de cinq ans, les BLUES PILLS ont participé activement à cette nouvelle vague qui remet au goût du jour ce rock teinté de blues et à l'esprit psychédélique cher aux années 60 et 70. Un groupe en or avec une chanteuse incroyable, à la voix chaude et gorgée de soul, comme avait été celle de Janis Joplin à la grande époque, et une attitude sexy qui met en valeur le dress code vintage adapté. Et cela n'a jamais sonné aussi moderne !
Deux EP, "Bliss" (2012) et "Devil Man" (2013), et un excellent album éponyme sorti en 2014 avaient permis de sentir toute la fougue du groupe. L'énergie bluesy des guitares inspirées de Dorian et la présence scénique envoutante d'Elin éclatent un peu partout dans le monde devant une foule acquise à leur cause.
Les BLUES PILLS sont donc attendus de pied ferme avec leur nouvel opus, "Lady In Gold", dans les bacs depuis cet été. Le single du même nom, sorti début juin, avait apporté les premiers éléments de réponse : des guitares beaucoup moins mises en avant et le piano faisant son apparition. Plus d'arrangements sur "Little Boy Preacher", "Burned Out" et "Bad Talkers" où l'esprit soul est accentué par des chœurs gospel.
C'est sur "I Felt A Change" que l'on sent vraiment le changement : du clavier, du piano électrique, des orgues… et la voix d'Elin, puissance dix ! Heureusement, les guitares sont toujours présentes comme le démontrent les envolées sur "You Gotta Try" et le solo de "Gone So Long". Les parties rythmiques font un travail formidable et dégagent une atmosphère électrique sur "Won't Go Back" et "Rejection". C'est sans surprise que nous retrouvons la reprise de Tony Joe White, "Elements And Things" (1969), qui a déjà fait ses preuves sur la dernière tournée du groupe.
Ce "Lady In Gold" est un sacré virage dans la courte carrière, mais bien fournie, des BLUES PILLS, avec beaucoup moins de spontanéité ; les fans de la première heure auront sûrement du mal à s'y retrouver. Mais leur force est toujours là, atténuée par toutes ces nouveautés, mais qui explosera, sans l'ombre d'un doute, en concert.
"Nous voulions prendre notre style et le pousser encore plus loin" ~ Elin Larsson & Zach Anderson
Mon TOP 5 : Gone So Long, Won't Go Back, Lady In Gold, Little Boy Preacher, Rejection
Le site : http://www.bluespills.com/
Aidan N. LeFloch
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