Dream Theater nous revient en pleine forme et nous pond rien de moins qu'un Opera Rock sur deux CD, un ouvrage monstrueux, le tout porté par John Petrucci et Jordan Rudess. Cela leurs a demandé beaucoup de travail et de temps depuis l'Album Eponyme « Dream Theater » et l'impatience se fait palpable… Je vais donc faire un bilan bref de l'écoute de ce The Astonishing .
En ce qui concerne cette œuvre, ayant écouté la bête, d'un coup je fus surpris et aussi un peu déstabilisé… Le groupe annonce cet album comme un Opera Rock et il est vrai qu'il ne faut pas écouter ce pavé comme le « Nouvel Album » de Dream Theater, or cette œuvre s'écoute plutôt comme si vous regardiez un film en deux parties, ce qu'est vraiment cet album.
Revenons bien sûr à ce qui nous intéresse : la musique ! Et bien, même là, nous sommes déroutés. Dream Theater arrive ici encore à nous surprendre et à se surpasser. Prenons déjà James Labrie qui, pour une fois, n'est pas mis de côté comme sur certains albums (oui, oui je vous le jure), il est vraiment en forme vocalement et fait tous les personnages. Pour preuve, prenez « Lord Nafaryus » qui est quand même un morceau qui démontre ce changement. Déjà James Labrie se la joue vocalement style Vaudeville et c'est le cas musicalement aussi, ce qui nous rappelle aussi Queen . Le morceau « A New Beginning », lui, nous ramène à du vrai Dream Theater, ce qu'il savent faire très bien musicalement, leur Metal Progressif. Tout du long des deux opus, Jordan Rudess a arrêté toutes ses parties de claviers un peu loufoques (il y en a encore quelques-unes, ok, mais pas trois tonnes) et nous place ici un Grand Piano très sobre, un peu fil conducteur de ce monstre musical qui, à mon avis, réconciliera Dream Theater et certains de ses fans.
Pendant cette écoute, on retrouve certaines ressemblances avec d'anciens albums tels que Six Degrees In Inner Turbulence. C'est un album très difficile à critiquer car c'est vraiment un tout, le seul bémol est que certains titres finissent un peu trop radicalement alors qu'on aimerait que les titres se suivent, un peu comme sur Metropolis 2 : Scene From A Memory.
Ah oui, si tu es fan des solos interminable de John Petrucci…oublie cet album car il en a très peu, mais alors vraiment très peu (ce qui n'est pas pour me déplaire).
Que dire finalement, de ce The Astonishing , même si Dream Theater a eu ses hauts et ses bas, cet album montre que, malgré tout ce temps, John Petrucci and Co arrivent toujours (malgré la perte de Mike Portnoy) à nous surprendre et à faire tenir ce monument du Metal Progressif qu'est Dream Theater. Donc, même si vous vous êtes un peu éloigné de ce groupe, jetez quand-même une oreille sur The Astonishing et laissez-vous emporter dans cet univers. J'ai hâte de voir ce que va donner ce spectacle sur deux dates au mois de mars au Palais des Congrès à Paris !
Le Site : http://www.dreamtheater.net
Emmanuel |
