Les cow-boys Texans de Dallas forment depuis 1996 l'escadron Drowning Pool qui avait d'entrée de jeu marqué les esprits avec un premier album « Sinner » sorti en 2001. Le décès du chanteur Dave Williams, en 2002, avait troublé la pérennité du quatuor, l'obligeant à avoir recours à deux frontmen consécutivement avant de figer son choix sur Jasen Moreno, en 2012.

Les voilà donc de retour sur la scène internationale avec «  Helleluyah  », nouvelle galette du combo American, faisant suite à un « Resilience » trois ans auparavant qui n'avait pas vraiment convaincu.

Les treize titres qui composent l'album sont introduits par « Push » qui martèle le cerveau dès les premières notes. L'énergie ressentie est débordante, la rythmique efficace et l'ensemble est immédiatement convainquant, soutenu par un chant bien plus présent que sur l'opus précédent, avec des lignes vocales mélodiques puissantes qui, je l'espère, seront aussi efficaces en live.

Sans vraiment changer la recette, Drowning Pool délivre un Métal efficace, forgé pour la scène, avec une production pure et identitaire du combo. Les détracteurs pourront toujours souligner la faible prise de risque du groupe : Helleluyah ne surprend pas, certes, mais des titres accrocheurs comme « We are the Devil » ou « By The Blood » redoublent d'efficacité.

Le groupe a fait appel à Jason Suecof pour l'enregistrement de l'opus, connu pour son travail avec notamment Trivium, DevilDriver ou encore Demon Hunter… l'assurance d'un résultat final précis et percutant.

Avec « Helleluyah », Drowning Pool semble avoir désormais trouvé le line up stable si longtemps recherché et reprend d'une main ferme les rênes de sa carrière.

Pour ma part, je lève particulièrement le pouce sur un « My Own Way » dont le riff principal est ultra accrocheur avec un refrain qui devrait immédiatement faire office d'hymne sur scène.

A noter : une belle surprise avec « Another Name », beaucoup plus intimiste et ambiante que le reste de l'album, un break nécessaire dans le défilement effréné de titres tous plus rythmés les uns que les autres et qui devraient très rapidement causer quelques rendez-vous en urgence chez l'ostéopathe.

Drowning Pool revient donc au mieux de sa forme sur le devant de la scène mondiale et, on l'espère, rapidement, européenne, afin de (re)conquérir un public qui les avait peut-être boudés (à juste titre ?) ces dernières années. Attendons de voir le résultat sur scène mais, à en voir quelques vidéos publiées sur leur Facebook, nous devrions en prendre plein la face !

Le site : http://drowningpool.com/

SIMON