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HOT HELL ROOM
"Architect Of Chaos"

 



HOT HELL ROOM

Architect Of Chaos


En recevant les propositions de chroniques, je me dis « tiens, je vais aller un peu à l'aventure en essayant de dénicher une nouvelle petite perle sonore ». Du coup, je sélectionne quelques groupes que je ne connais pas. J'écoute donc quelques liens YouTube, histoire de me faire une première idée. Parmi les groupes choisis, seul Hot Hell Room réussit à flatter mes cages à miel : gros son bien lourd, bonne voix, tout pour me plaire. Je fais ma petite commande au boss et reçois donc Architect of chaos.

Je décide de faire une première écoute sans m'encombrer de l'histoire du groupe et du qui/quoi/comment. Et c'est un peu décontenancé que j'accueille les premières mesures de cette galette. Je me demande même si il n'y a pas eu un impair dans l'envoi.

« No perfect flag », le titre d'ouverture ne me ramène pas à ce que j'avais pu entendre précédemment. On a plutôt affaire à un hard rock heavy un peu catchy plutôt qu'à du stoner. Cela me force à faire quelques recherches pour m'assurer qu'il s'agit bien du même groupe. Là, j'apprends donc qu'il s'agit bel et bien de Hot Hell Room, combo parisien formé en 2003.

J'aborde donc Architect of Chaos, leur deuxième album, avec une autre approche, en essayant de me libérer de ces premiers aprioris. Musicalement, ça oscille entre hard rock et heavy rock progressif, alternant arpèges clairs et riffs saturés, avec ici et là quelques touches de stoner, effectivement. C'est plutôt bien construit et la production est de qualité, permettant un discernement limpide de chaque instrument. J'avoue avoir un petit faible pour la section rythmique et notamment pour le jeu du bassiste, Alan, qui ne se contente pas du minimum syndical et place le bon plan et la bonne note au bon moment.

Néanmoins, Il me faudra au moins quatre écoutes pour me faire un avis tant je suis scindé entre les parties instrumentales et le chant. Le registre vocal de Loïc est plutôt lyrique, ce qui crée un petit décalage pas inintéressant mais qui demande de s'y attarder. Loïc possède une belle voix et la maîtrise parfaitement bien. Mais, parfois, trop de qualités peuvent étouffer l'ensemble et brouiller involontairement les pistes, voire nuire à l'instrumentation qui est pourtant de qualité et bien exécutée. Je pense instantanément à Geoff Tate de Queensrÿche/Operation Mindcrime surtout quand il chante dans les bas, et plus encore au plus méconnu Tom Edward Mallicoat du groupe Lethal de Seattle, notamment sur « Despise » et sur la ballade « Book of regrets ».

Au final, c'est plutôt une bonne découverte, même si l'ensemble est un peu inégal. Hot Hell Room. propose un son qui lui est propre, tout en piochant dans des univers vus et déjà vus. Mais c'est ce qui rend le projet intrigant, novateur et intéressant.

Il semblerait que le groupe sillonne les routes de France. Si je suis dans le coin, je m'arrêterai volontiers.

Titres à écouter : Despise, Chameleon, Book of regrets, Spark until the flame et No perfect flag

Le site : https://www.facebook.com/Hot-Hell-RooM-202249509831550/

Vic de Sable



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