Voilà plus de quinze ans que je n’ai pas entendu ni même écouté Jackyl, groupe américain mené par James Jesse Dupree et plus connu pour son célèbre solo de tronçonneuse sur le titre « lumberjack » issu du premier album.

2016, proposition de chronique de leur dernier opus « Rowyco ». Surpris que le groupe soit toujours en activité, je me remets à la page et je m’aperçois que Jackyl n’a jamais arrêté de produire des albums même si certaines périodes étaient moins fastes. J’apprends également que Dupree est co-associé avec son pote Mike Ballard de Full Throttle Saloon dans le Dakota du Sud, un village genre disneyland pour bikers et fans de rock, lieu où bon nombre de groupes américains populaires et moins populaires se produisent et qui fait aussi l’objet d’une série télévisée.

Concernant le groupe, de la formation initiale, il ne reste plus que James Jesse Dupree mais le nouveau line up est stable depuis quelques années. Jackyl évolue toujours dans un registre hard rock influencé par les sonorités du sud des Etats Unis.

A la première écoute, je n’adhère pas vraiment. J’ai la sensation que Dupree est omniprésent avec une interprétation vocale tout le temps sur vitaminée ; Genre toujours en cinquième sur autoroute sans pause pipi. Je suis aussi dérouté par quelques titres qui trouvent leurs ossatures sur un motif, un gimmick ou un riff quasi unique pendant toute la plage.

Mais gardant un bon souvenir de leurs deux premiers albums, je persévère. Et après quelques écoutes, c’est avec plaisir que je commence à apprécier Rowyco. Les gars jouent un hard rock assez conventionnel mais ils ont su soigner la production qui est propre limpide et assez ingénieuse. Ainsi, le jeu du bassiste relativement fouillé pour ce style et, plus généralement, la section rythmique sont mis en valeur et permettent donc au guitariste Jeff Worley de planter des riffs et des soli acérés et inspirés. Concernant la gouaille de Dupree, qui n’est pas sans nous rappeler un certain Brian Johnson, on finit par s’y faire et même à appréhender les nuances non perceptibles à la première écoute. Les textes ne sont pas toujours d’une grande poésie mais bien ancrés dans l’esthétique générale du groupe.

Au final, Rowyco est plutôt un album sympathique qui ne révolutionne pas le genre mais qui propose un hard rock relativement modernisé. Bonne écoute.

Le site : http://www.jackyl.com/

Vic de Sable