Après 35 ans de carrière, Mötley Crüe annonçait début 2014 une tournée d’adieu prenant place sur deux ans et comprenant la plus grosse production que le groupe ait jamais eue jusqu’ici. Le 31 Décembre 2015, Nikki Sixx et sa bande se produisaient au Staple Center de Los Angeles pour un dernier concert avant de raccrocher les guitares. C’est avec « The End » que le Crüe nous présente cette prestation finale, immortalisée et projetée sur grand écran.

Visuellement, il n’y a rien à redire, la prestation est au top, le show est mis en valeur et on en prend plein les yeux du début à la fin. Certains ralentis permettent de mettre la pyrotechnie encore plus en valeur, notamment lorsqu’il s’agit de Sixx et de sa basse cracheuse de flammes. On s’y croirait ! Le set est coupé à plusieurs reprises par des interviews de différents techniciens, expliquant leurs rôles et le travail qu’ils effectuent au sein du show. Ainsi, on en apprend plus sur le Roller Coaster de Tommy Lee, la fameuse basse de Nikki Sixx ou encore sur la difficulté qu’a eu le Tour Manager à gérer les quatre membres du groupe pendant deux ans.

Chaque musicien y est aussi interviewé et ne cache pas ses sentiments. Evoquant l’absence d’amitié et de bonne entente au sein du groupe mais aussi la non-motivation à jouer les mêmes morceaux, le quatuor laisse ici place à des entretiens assez froids qui donnent sens à cette séparation et mettent au grand jour ce que beaucoup de gens pensent tout bas depuis des années.

Sur écran, « The End » est donc une réussite, avec un très gros show que l’on prend plaisir à regarder, oubliant presque que celui-ci dure 2H40. Un beau rendu que les fans auront sans doute plus de plaisir à acheter en DVD qu’en CD. En effet, le seul bémol à ce concert final (autre que le Crüeciflyer cassé) est la prestation de Vince Neil, assez mauvaise. Le chanteur, ne semblant mettre aucun effort dans son chant et n’atteignant aucune note aigüe, donne l’impression d’être monté sur scène les mains dans les poches. Mais bon, merci Mötley pour toutes ces années de plaisir !

Stone.