Quatre ans se sont écoulés depuis l'excellent « Forces of destruction » qui marque le retour du guitariste et membre fondateur Martin Christian qui avait quitté le navire en 2010, remplacé à l'époque par Wolfgang Tewes.

Pas de question à se poser chez les allemands, pas de changement de trajectoire musicale : on nage en plein heavy metal allemand qui envoie du bois.

Dès l'ouverture, c'est une grosse mandale qui t'arrive dans la tronche avec le bien speed « Rising forces », l'une des compos les plus véloces jamais composée par le quintet de Hambourg. Si je devais comparer avec un autre morceau allemand du même style, ce serait immédiatement « The reaper » de Grave Digger qui me vient à l'esprit par le coté bien carton. Comme à chaque fois, Paragon a l'art et la manière de composer des hymnes au refrain dévastateur, je pense notamment aux très bons « Hypnotized » et « Hell beyond hell » qui rentrent dans votre cerveau et n'en ressortent pas. On peut aussi rajouter la triplette « Stand your ground », « Buried in blood » et « Meat train » qui sont du même acabit, c'est à dire énormes !

Toujours présente chez les allemands, une légère influence Manowar avec le sublime « Devil's waitingroom » qui flirte gentiment avec la bonne grosse power ballad, ou encore le succulent « Thunder in the dark » qui peut, lui aussi, nous faire penser aux Kings of Metal.

La version edit « Heart of the black », qui fait office de titre bonus, ne sert pas à grand-chose. C'était le même cas sur l'opus précédent : l'un des morceaux y figurait dans une version différente mais n'apportait rien au final.

En plus du retour chez Remedy Records, label d'où étaient sortis les trois albums majeurs du groupe : STEELBOUND, LAW OF THE BLADE and THE DARK LEGACY, le groupe a retrouvé au aussi ce cher Piets Siecks qui s'est chargé de la production de ce onzième opus.

C'est l'illustrateur qui avait réalisé les pochettes des premiers albums qui s'est également chargé de celle de “Hell beyond hell”, très clichée, cela dit, et il faut bien reconnaitre que ça n'a jamais été le point fort du groupe.

Pour conclure, un excellent Paragon qui, à l'instar de ses collègues de Primal Fear, a produit une très bonne cuvée 2016 en matière de heavy metal allemand.

Le site : http://www.paragon-metal.com/

Sniper