Quand les guitaristes français Fréderic Leclercq (DRAGONFORCE) et Stéphane BURIEZ (LOUDBLAST) s’associent à l’ex batteur de Slipknot Joey Jordison, cela nous donne ce side project purement Death metal - j’ai nommé SINSAENUM dont voici le premier album « Echoes of the tortured ». Pour donner encore plus de crédibilité à leur projet, les garçons se sont entourés de grosses pointures de la scène extrême internationale, je citerais Sean Zatorsky de Dààth et surtout Attila Csihar du mighty Mayhem pour les vocaux. Enfin, à la basse, nous retrouvons Helmoth qui nous vient du groupe de Black francais Seth.

« Echoes of the tortured » est un album composé de 21 pistes dont 10 morceaux et 11 intro- intermèdes, cela pouvant nous rappeler les albums « Fatal Formulas to the flesh » des dieux du death, MORBID ANGEL qui reste l’influence majeure du combo et aussi le mythique « Testimony of the ancients » de Pestilence, par le coté « un intermède, un morceau » mais musicalement on reste assez éloigné des hollandais. Je pourrais rajouter Nile aussi car les américains aime également rajouter des intermèdes à leur musique mais la musique proposée ici n’a rien d’orientale.

Les morceaux sont, dans l’ensemble, plutôt sympathiques et passent bien l’épreuve de l’écoute sur CD. Bien sûr, ce ne sont pas les deux titres qui ont été diffusés sur le net : « Army of chaos » et « Splendor and agony » qui vous feront vraiment apprécier la musique du combo. Autant se pencher direct sur les excellents « Final curse », « The forgotten one », « Sacrifice » ou sur le plus black « Anfang des Albtraumes » et vous verrez que nous avons du lourd en provenance de le scène extrême internationale. Même le titre qui donne son nom à l’album, « Echoes of the tortured » sonne plutôt pas mal avec sa grosse influence black.

Concernant les intermèdes en question, rien de bien révolutionnaire à se mettre sous la dent, on dira que ça fait le job mais l’album, avec juste une intro et les 10 morceaux, aurait pu tenir la route aussi.

C’est Sean qui assure tout le chant growl et Attila prend le relais sur les parties plus black, « Echoes of the tortured » en est le parfait exemple.

Pas de soucis non plus chez Joey qui nous propose des parties de batterie impeccable pour un album de ce genre.

Ca joue très bien aussi coté guitares et l’on sent que les messieurs ont du métier, j’irais même jusqu’à dire qu’on peut retrouver certaines sonorité en provenance de chez Loudblast, je citerais Sacrifice comme exemple.

Après le cas Death Dealer en heavy metal, nous pouvons rajouter Sinsaenum dans la catégorie « all star band qui tient la route ».

Au final, un album superbement produit qui tient la route et qui se bonifie avec le temps - on l’écoute une fois sans problème mais on n’hésitera pas à en rajouter une couche pour découvrir toutes les subtilités du projet.

Ca serait bien que le groupe arrive à nous pondre un deuxième album en 2017 pour permettre de confirmer la solidité du projet. Faire un album, c’est chouette mais donner une suite à cet « Echoes of the tortured » serait encore mieux.

Le site : http://www.sinsaenum.com/

Sniper